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Contre coup d'Etat au Mali et report d'une médiation algérienne pour le retour à la vie constitutionnelle Affrontement entre les partisans de Touré et les putschistes
La visite que ministre des Affaires Etrangères du gouvernement provisoire malien a prévu d'effectuer mardi en Algérie a été reportée suite à la reprise des affrontements militaires entre les partisans du président malien déchu, Amadou Toumani Touré ATT et le commandement des putschistes. Dans ce cadre, l'Algérie a réitéré qu'elle tient au plan de route du retour au régime constitutionnel dans ce pays. Dans le même sillage, Le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a reçu lundi à Alger le directeur du Centre américain d'études stratégiques sur le Proche orient et l'Asie du sud (NESA), l'ambassadeur, James. A. Larocco. Les deux responsables se sont entretenus sur la situation au Mali. De son côté, M. Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires Etrangères a indiqué que les deux hommes se sont entretenus sur les défis sécuritaires en Afrique, en particulier suite à la détérioration de la situation dans la région du Sahel, la crise au Mali et les répercussions de la crise Libyenne sur la sous-région du Sahel. « L'Algérie a présenté son plan de route de sortie de crise au Mali lors de la réunion du Conseil de Sécurité et de l'Union Africaine ainsi qu'au sommet du groupe économique des pays d'Ouest Afrique, tenue jeudi passé à Abidjan. L'approche algérienne consiste en six priorités, dont la nécessité de parachever le processus du retour au régime constitutionnel et l'exercice de l'Etat malien de ses entières prérogatives sur l'ensemble du territoire national malien ainsi que le maintien de l'unité territoriale et la souveraineté de l'Etat malien. La consécration du dialogue entre le gouvernement et les rebelles dans le Nord du Mali, notamment, la satisfaction de leurs revendications légitimes et la prise en charge effective de l'aspect humain ainsi que la lutte contre le terrorisme et le crime organisé font également parti de ces priorités. M. Abdelkader Messahel a affirmé la prédisposition de l'Algérie à assister toutes les parties maliennes en conflit à dépasser cette crise. Cependant, les efforts de l'Algérie à trouver une issue à la crise ont été confrontés à Bamako, par une nouvelle tentative de putsch contre la junte militaire qui a renversé Toumani Touré, fin mars dernier. Lundi en fin d'après-midi et jusqu'au milieu de la nuit, les forces restées loyales au président Amadou Toumani Touré (ATT), renversé le 22 mars, ont mené pendant plusieurs heures des attaques contre le camp des ex-putschistes à Kati (15 km de Bamako), l'aéroport et la radiotélévision nationale (ORTM), occupée par les partisans du capitaine Sanogo. Les violents combats ont fait au moins 14 morts et 40 blessés dans les deux camps, selon une source hospitalière à Bamako. Dans ce cadre, un officier de la junte militaire au pouvoir a indiqué dans un message diffusé sur la télévision malienne : « des individus armés appartenant à des forces étrangères soutenues par des parties inconnues à l'intérieur, ont perpétré ces attentats et quelques uns parmi eux ont été arrêtés ». Les habitants des régions proches de l'aéroport ont pris la fuite dès l'arrivée de renforts sécuritaires composés de la garde présidentielle et après que l'électricité a été coupée dans la région. Entre temps, il est utile de noter que la région du Nord du Mali est confrontée à un sort incertain, suite au retrait du Mouvement National de Libération de l'Azawad de Tombouctou, laissant le champ libre à toutes les organisations terroristes qui dominent actuellement la totalité de cette ville. Atef Kedadra