Les participants à la conférence internationale sur le sida à Mexico ont lancé un appel pour l'adoption d'une politique de prévention combinant plusieurs méthodes. Ce sont douze millions d'infections par le VIH qui pourraient être évitées d'ici 2015 grâce à cette combinaison des méthodes de prévention dont l'utilisation du préservatif, la circoncision, l'échange de seringues et le changement de comportement sexuel. Le directeur de l'Onusida, Peter Piot, affirme dans l'appel publié par la revue britannique Lancet, que le nombre de nouvelles infections annuelles pourrait être réduit de deux tiers. Les signataires de l'appel estiment que « les gouvernements, les communautés et les chercheurs doivent mettre en application une prévention combinée et la communauté internationale doit mobiliser tout le soutien nécessaire pour cet effort ». Chaque jour, le monde compte 7000 nouvelles personnes infectées par le virus du sida et de l'avis des mêmes signataires, les programmes de lutte contre ce mal dévastateur peinent à trouver les financements nécessaires pour atteindre les populations les plus affectées. La prévention se présente comme la solution la moins coûteuse et la plus susceptible de limiter les dégâts du sida. L'appel de Mexico invite la communauté des chercheurs à approfondir ses recherches sur la prévention, particulièrement dans le domaine de la recherche « opérationnelle » ou « appliquée ». Les responsables de l'Onusida s'expriment en faveur de la poursuite de la recherche pour la mise au point d'un vaccin qui soit efficace, nonobstant les nombreux échecs accusés jusque-là dans la lutte contre le sida. Les mêmes responsables demandent aussi que l'investissement soit orienté vers la recherche de toute nouvelle technologie préventive. L'Onusida évalue le coût d'une prévention accessible à tous à pas moins de 15 milliards de dollars d'ici 2015.