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La dignité perdue de Peter Van Walsum
Publié dans El Watan le 31 - 08 - 2008

Quand ceux qui sont censés être les défenseurs résolus et convaincus du droit, de la dignité humaine et de la légalité internationale deviennent, par turpitude ou manque de dignité et d'éthique, les serviles avocats de la soumission à la loi du plus fort et les idéologues acharnés du fait accompli, du droit de la force et non de la force du droit, nous devons légitimement nous interroger sur la fiabilité du monde en devenir que des diplomates de l'acabit de Walsum nous permettent dans le cadre du « machin » et que nous devons laisser en héritage à nos enfants et aux générations montantes.
Il est vrai que l'expérience des Sahraouis avec certains représentants véreux des Nations unies ne commence pas avec M. Van Walsum. Mais il est tout aussi vrai que la détermination dont fait preuve ce dernier dans sa manière de servir, et par tous les moyens, les desseins expansionnistes des dirigeants marocains a dépassé toutes les limites de ce qui peut être politiquement et diplomatiquement acceptable. Alors qu'il devrait veiller, après s'être porté de son plein gré volontaire pour assumer le rôle de représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental et, à ce titre, réunir les conditions devant permettre, d'une part, au peuple sahraoui de jouir pleinement de son droit à l'autodétermination et à l'indépendance et aux Nations unies, d'autre part, de s'acquitter honorablement d'une dette et d'une responsabilité politique et morale envers les habitants de l'ancienne colonie espagnole, M. Van Walsum, et pour certainement dissimuler son incompétence et son incapacité devant la gravité, la complexité et l'ampleur de la tâche qui lui incombe décidément, a choisi la voie de l'illégalité, du déni de justice, et du cynisme froid qu'il n'a pas de mal à puiser dans une realpolitik d'un autre âge.
D'où sa résolution délibérée, assumée publiquement et sans état d'âme, de prendre, fait et cause pour le bourreau, l'occupant marocain, au détriment de la victime, le peuple sahraoui. Jugeant, il y a quelques mois, l'indépendance du Sahara Occidental « peu réaliste », à cause, dit-il, du peu de volonté manifesté par les membres du Conseil de sécurité pour imposer au royaume cette option, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, et dans une tentative désespérée de faire passer sa lâcheté pour du courage et son aveuglement pour de la sagesse, ne trouve rien de mieux pour plaire à certaines grandes puissances de notre monde, en l'occurrence les Etats-Unis, que de sommer les Sahraouis de se mettre à plat ventre devant les colonisateurs de leur pays et à accepter le statut de sujets, il est vrai peu fiable, de deuxième catégorie que ces derniers leur proposent.
Mécontent de voir les Sahraouis et les défenseurs de la légalité internationale opposer une fin ferme et résolue de non-recevoir à ses propositions indécentes, M. Peter Van Walsum a décidé de franchir une nouvelle étape dans sa croisade contre le peuple sahraoui et ses représentants, leur cause, et ceux qui les soutiennent au sein de la communauté internationale. C'est ainsi que dans une récente déclaration au quotidien espagnol El Pais, il s'en est pris, dans des termes vifs et peu diplomatiques, à la société civile espagnole, coupable à ses yeux d'avoir, en refusant de cautionner l'occupation du Sahara Occidental par l'armée marocaine, suscité chez les Sahraouis de faux espoirs sur leurs chances de pouvoir un jour arracher leur territoire des griffes de l'occupant marocain. Cette nouvelle sortie dévoile au grand jour le dessein du représentant onusien de vouloir imposer aux Sahraouis « sa philosophie réaliste » en les faisant désespérer des Nations unies et de la communauté internationale, les pousser au désespoir et les amener, progressivement, à brandir, après trois décennies de combat exemplaire pour leur indépendance nationale, le drapeau blanc et à accepter leur condition de peuple colonisé et asservi.
Elle vient aussi souligner la détermination de M. Peter Van Walsum de torpiller la dynamique de paix au Sahara Occidental, nourrie par la reprise des négociations entre les parties en conflit, le Front Polisario et le royaume du Maroc. Comme nous pouvons le constater, en adepte de « l'idéologie réaliste » qui ne reconnaît de droit que celui qu'engendre la force brute, M. Van Walsum, qui considère que dans le conflit du Sahara Occidental, la force est du côté de l'envahisseur marocain, ne se contente plus, pour conforter ce dernier dans son intransigeance, de poursuivre sa machiavélique entreprise de sape de la morale des Sahraouis en faisant apparaître le droit dont ils se réclament, comme non déterminant ni décisif dans l'élaboration et les mises en œuvre des relations internationales. Par ses nouvelles déclarations au quotidien espagnol, M. Van Walsum montre qu'il ne craint plus le ridicule en tentant par tous les moyens de soulager la diplomatie de l'occupant marocain et de voler au secours des agents du Makhzen, là où ces derniers peuvent éprouver - comme c'est le cas en Espagne où une grande partie des décideurs politiques et de la société civile se sont rangés résolument du côté du peuple dans son juste et légitime combat contre l'occupant marocain - les pires difficultés pour faire accepter leur invasion militaire du territoire sahraoui. Dire après cela que M. Van Walsum s'est départi du rôle de neutralité et d'impartialité qui doit être obligatoirement le sien et, partant, qu'il ne peut plus dorénavant poursuivre et assumer sa tâche de facilitateur impartial des pourparlers entre les protagonistes du conflit du Sahara Occidental, le royaume du Maroc et le Front Polisario, est incontestablement un constat qui doit participer de l'évidence pour tous ceux qui ont à cœur de voir les Nations unies non plus, comme par le passé, se discréditer, en observant une politique de deux poids deux mesures, s'agissant du droit international, de la justice et de leur application. Car, il est grand temps qu'ici aussi - après Timor Est, le Kosovo et bien d'autres territoires qui ont pu, ces dernières décennies, s'émanciper grâce au concours et au soutien de la communauté internationale au Sahara Occidental - les Nations unies se résolvent à faire triompher, avec la même force et la même rigueur, la légalité et le droit international.
L'auteur est : Président du centre de Saguiet Al Hamra et Rio d'El Oro pour les études stratégiques et politiques


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