Présidée par l'infatigable Ouarda Zebiri, présidente de l'association Constantine informations diabète (CID), plus connue sous l'appellation de Nahla, une journée de sensibilisation et d'information s'est tenue hier après-midi à l'auditorium de la maison des jeunes Ahmed Saâdi en présence d'une assistance nombreuse composée essentiellement de femmes. Articulée autour du thème récurent des interactions entre le jeûne et le diabétique, cette rencontre, concoctée en association avec le laboratoire Roche, a été animée par un panel constitué d'un imam et de spécialistes en endocrinologie, diabétologie et diététique. Après un discours de bienvenue prononcé par la présidente de Nahla, le représentant de la direction des affaires religieuses s'est efforcé, dans un langage dépourvu de fioritures, de faire voler en éclats un certain nombre de préjugés et d'idées reçues sur ce sujet ô combien délicat et toujours pénalisé par des digressions plus vaseuses les unes que les autres. Un cercle vicieux où, bien souvent, les malades ont du mal à trouver leurs marques. Malheureusement, dans le lot, ils sont nombreux à en payer le prix fort. Loin de toute rhétorique, l'interlocuteur a eu le mérite de remette le puzzle en place en expliquant que le médecin est en vérité la seule personne habilitée à se prononcer sur cette question délicate, sachant, dira-t-il, que le jeûne non autorisé peut être fatal pour un diabétique. Lui emboîtant le pas, les Dr. Adlène Zaâmouche et Yacine Kitouni, internistes au CHU de Constantine, ont abondé dans ce sens en fournissant moult détails scientifiques pour démontrer les graves dangers encourus par un jeûneur affecté par un diabète avancé de type 1 ou de type 2. Transmis avec les mots de tous les jours, le message des intervenants semble avoir été réceptionné par les malades présents dans la salle. Nombre d'entre eux ont tenu d'ailleurs à le faire savoir, tout en soulignant le fait qu'ils se chargeront à leur tour d'informer leur entourage. Clôturant le tout, Yasmine Hamri, diététicienne et militante de la première heure auprès de l'association Nahla, s'est évertuée à donner les grandes orientations en matière d'hygiène de vie, notamment sur le cap à tenir durant le mois sacré du Ramadhan durant lequel, il faut l'admettre, le diabétique a tendance à se « lâcher » face à la profusion de mets et de friandises mis à disposition. La tentation étant trop forte, de sévères mises en garde ont été données sur les dangers d'une hyperglycémie dont les retombées pourraient être, faut-il le rappeler, très préjudiciables pour les capacités vitales du diabétique.