« La population est prise en otage par esprit égocentrique et pour des calculs politiciens, sinon comment expliquer que le statu quo entre les membres de l'APC perdure depuis près de trois mois ? Comment expliquer cette indifférence des pouvoirs publics, alors que la ville se clochardise et la gestion des choses de la commune est délaissée parce que personne ne veut délibérer ? Nous ne demandons qu'une seule chose : que les services de la wilaya prennent une décision dans le sens qu'ils considèrent juste et libèrent cette ville enchaînée, depuis presque trois mois en raison de l'entêtement des uns et l'indifférence des autres. » La colère des citoyens est indicible. Au mois d'octobre, 13 élus sur les 15 ont retiré leur confiance au président. Et en dépit de l'intervention des associations, d'hommes politiques et de représentants de tribus, les belligérants n'ont pas changé de position. Devant ce blocage, le wali a fini par instituer une commission d'enquête, présidée par le secrétaire général de la wilaya. « Nous voulons son départ » Une commission qui a présenté son rapport sur la base duquel le chef de l'exécutif a infligé un blâme au maire. Malheureusement, une sanction qui n'a pas permis le dénouement de la situation. « Nous voulons son départ, purement et simplement ! », ressassent les élus récalcitrants. Pour le P/APC, il ne comprend pas pourquoi cet « acharnement, ; du moment que j'ai été sanctionné ». Mais, quelles que soient les intentions des uns et des autres, la commune est sans gestionnaires, sans élus. Une absence qui a transformé la ville en poubelle, sans véritable éclairage public et en lendemains incertains... Ce qu'a acquis Maghnia en quatre ans, en terme de développement, est en train de se détruire en quelques mois. « Il y a des forces occultes que cette situation de stand-by arrange. Il y a ceux qui tirent les ficelles pour pousser au pourrissement. Nous souhaitons seulement que les hauts responsables de l'Etat interviennent en urgence pour libérer la population et rattraper le retard dans la gestion d'une ville de plus de 150 000 habitants. » Un souhait qui sonne comme une menace. « Nous préparons une pétition signée par tous les citoyens pour demander une décision libératrice ».