Les membres du Conseil de la Nation ont entamé hier les débats sur le projet de loi de finances 2009 avec, entre autres préoccupations soulevées, celles en rapport avec la crise financière internationale et ses répercussions sur l'économie nationale. Plusieurs membres ont ainsi demandé au ministre des Finances, Karim Djoudi, de fournir plus d'explications sur les risques qu'encourt l'économie algérienne par rapport à cette crise. Ils ont notamment interrogé le gouvernement sur l'existence ou non d'un dispositif capable de protéger le pays des effets néfastes de la crise financière. Selon eux, les risques d'impact de cette crise sur l'Algérie méritent d'être considérés avec la plus grande attention, compte tenu de leurs éventuelles répercussions sur la cadence des chantiers d'envergure que connaît le pays. Le rapporteur de la commission des affaires économiques et financières a, quant à lui, demandé au ministre des Finances de préciser le prix au-dessous duquel « les recettes pétrolières du pays seraient en danger ». Quelques membres du Sénat n'ont pas manqué de revenir sur la question de la taxe imposée à l'achat d'un véhicule neuf. Ils ont ainsi demandé son annulation, tout en recommandant au gouvernement de réfléchir à d'autres sources fiscales qui épargneraient les simples citoyens. Un sénateur intervenant sur les transferts sociaux prévus dans le projet de la loi de finances 2009 a regretté l'absence de mesures au profit de certaines franges de la société, comme les étudiants qui n'ont pas bénéficié depuis longtemps d'une augmentation de la bourse.