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Un 1er pas pour la préservation du patrimoine immatériel
Festivalde la musique touareg
Publié dans El Watan le 18 - 11 - 2008

La 1re édition du Festival de la musique et de la chanson touaregs, qui s'est tenue à Djanet du 29 octobre au 3 novembre derniers, a marqué le départ pour une œuvre de préservation d'un patrimoine plusieurs fois millénaire.
Emaillé de couacs en matière d'organisation, ce premier pas a été petit et trébuchant, mais promet de grandir et de transformer l'événement en grande fête en l'honneur de la culture à la fois fascinante et mystérieuse du peuple touareg. L'interprétation de la danse de Sébiba, marquant la victoire de la paix sur la guerre entre tribus touaregs, est en soi un témoignage patent sur l'inviolabilité de cet héritage qui n'a pas souffert des aléas du temps et des conjonctures. L'authenticité de la fête confirme cet attachement à un passé et à une identité qui ne veut et ne peut céder aux sirènes de la mondialisation. Le pacte de paix, signé entre les tribus touaregs réconciliées, a tenu des milliers d'années grâce à ces femmes et ces hommes qui, dans un rôle de conteuses pour les premières et de danseurs pour les autres, ont mis un point d'honneur à transmettre la source identitaire d'une génération à une autre de Touareg, lui faisant connaître sa vérité et son histoire. Cette transmission orale promet de tenir encore aussi longtemps que les fils et les filles des hommes bleus demeureront liés, tel un arbre à ses racines, à la source de leur existence. Cette volonté d'une paternité (maternité sied plus à la nature de la société touareg) et d'un message résolument pour la conservation de la tradition de transmission a été largement ressentie lors de la célébration du Festival de la musique et de la chanson touareg, même si certains ont déploré l'intrusion de la guitare électrique comme un outil menaçant l'avenir de l'authentique interprétation du patrimoine musical touareg algérien.
Importée du Niger et du Mali, l'introduction de la guitare électrique, pourtant clamée et réclamée par les jeunes générations, a été fortement décriée par les gardiens de la tradition. « Nous n'avons ni gasba ni guitare dans la chanson touareg, nous devons restés fidèles à ce que nous sommes. Nous n'avons pas à chanter en arabe ou dans une autre langue, je suis Targui, je chante en targui et selon la musique traditionnelle targuie », nous confie El Hadj Brahim Belkheir, très grand interprète de l'imzad, qui s'était interrogé sur le choix des membres de la commission d'arbitrage désignée pour choisir les meilleurs interprètes du concours de la chanson touareg. « Que va comprendre un gars venant d'Alger ou d'Oran à ce que chantent les candidats ou comment doivent-ils le faire ? », nous dit-il avec regret. Outre ces reproches, la célébration du Festival de la musique touareg a mis le doigt sur une énorme défaillance en matière de recherche musicale sur le patrimoine immatériel algérien. « La majorité des recherches effectuées sur la musique touareg est l'œuvre d'étrangers, notamment des Français. Nous déplorons un manque de recherche en la matière en Algérie, d'où notre initiative d'organiser une journée d'étude au cours de ce Festival, dédiée à la musique et chanson touaregs. Nous voulons réellement intéresser le monde universitaire à étudier ce patrimoine immatériel avant que cela ne soit trop tard », indique Salah Amokrane, directeur de l'Office du parc national du Tassili. Ce même responsable estime qu'il est utile de tout répertorier entre musiques, modes de vie et relations sociales afin d'éviter que ce qui a été perdu dans le Nord ne le soit pas dans cette région du pays. Tel est donc le message du Festival de la musique et de la chanson touareg qui lance les jalons d'un travail sur la préservation du patrimoine immatériel.


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