Un dispositif de veille et d'alerte a été mis en place par la wilaya au lendemain de la catastrophe qu'a connue Bab El Oued. Plusieurs intervenants, tels que la direction de l'hydraulique, y prennent part. Smaïl Amirouche, directeur de l'hydraulique, indique que malgré les fortes précipitations enregistrées ces derniers jours, la situation reste maîtrisable surtout que le « croisement » des données collectées se fait au niveau de la wilaya. « Le bilan quotidien fait participer 30 intervenants. Les conclusions sont remises quotidiennement au wali et chacun y mentionne des remarques. La direction de l'hydraulique travaille sans rechigner avec 13 équipes, placées dans ses subdivisions, et deux ingénieurs, à qui revient la charge de collecter ces informations », soutient le directeur en assurant que 10 nouvelles installations météorologiques communiquent leur résultat chaque jour. M. Amirouche indique que les catastrophes qu'a connues la capitale par le passé s'expliquent en partie par « l'urbanisation tous azimuts et le manque d'ouvrages hydrauliques ». Plusieurs points noirs persistent dans tout l'Algérois. « Il y a 30 points noirs récurrents qui nécessitent une prise en charge réelle », souligne-t-il. Les problèmes rencontrés par les intervenants sur le terrain sont localisés dans la partie basse de la ville. « Les pentes facilitent l'évacuation des eaux. Une fois arrivées dans la partie basse, ces eaux stagnent avec tout ce qu'elles charrient comme gravats. Sidi Yahia à Hydra, fortement urbanisée, ne présente pas les risques d'inondation importants, mis en avant par certains experts. L'oued Sidi Yahia a été canalisé du temps des Français et l'eau s'écoule normalement, vu que la région est construite en pente », relève-t-il. L'Etat a lancé plusieurs « projets structurants », tels que le dédoublement du gros collecteur de oued M'kssel qui part de Baranès dans le massif de Bouzaréah jusqu'aux limites du stade Ferhani. « La mise en fonction de cet ouvrage se fera à la fin de l'année 2009. En parallèle, une opération de gabionnage du lit de l'oued et du reboisement des berges sont en cours avec l'intervention des forêts », assure-t-il. En juillet dernier ont été entrepris des travaux de curage des 75 oueds de la capitale par l'entremise de 17 entreprises. Une étude d'aménagement de oued El Harrach « ne tardera pas à être lancée », et sur la base de laquelle des décisions seront prises. « L'autre souci majeur, ce sont les population qui ont construit dans les lits des oueds. 280 familles ont été déjà relogées et l'emprise fut levée. Des constructions après la catastrophe de Bab El Oued, il y en a eu certes, mais pas en grand nombre », relève-t-il. Situé à flanc de colline le quartier Diar El Kaf ne présente plus le même danger, puisque les baraquements ont été délocalisés, même l'aménagement à l'intérieur de Bab El Oued a changé. La ville est plus aérée avec l'aménagement des placettes. Des équipements ont été injectés dans les trois zones inondables que compte la capitale. C'est le cas de la zone Trois Caves à El Harrach, concernée par des opérations conjointes lancées par la wilaya et les collectivités locales. Selon M. Amirouche, le problème rencontré à la place 2 Mai sera réglé définitivement. En plus de la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger, la DTP intervient aussi sur cette axe routier, la Moutonnière, en surdimensionnant les ouvrages existants.