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La magie du verbe
Publié dans El Watan le 20 - 12 - 2008


Ceux qui ont suivi la prestation du Premier ministre jeudi à l'APN auront (re)découvert un tribun qui reprend sa verve. Ahmed Ouyahia, qui présentait un bilan – transformé pour la circonstance en « plan » — aura séduit, plutôt anesthésié par sa faconde, ses chiffres, sa mémoire et sa propre histoire. Mais il y a eu tromperie sur la marchandise en ce sens que journalistes, députés et observateurs ont dû mal saisir ce fameux « plan arlésienne ». C'est un autre épisode de la mystification tribunitienne en cours depuis une décennie et qui ressasse les mêmes chiffres et les mêmes réalisations à laquelle s'est livré M. Ouyahia pour faire croire que le pays bouge. Sur ce plan, son laïus a tout juste servi à alimenter les kilomètres de littérature serinés depuis quelque temps sur la gouvernance « éclairée de son excellence » et qui ne trompent plus personne. Quand au plan et aux projections, la visibilité de M. Ouyahia n'est pas aussi dégagée que celle de son Président. A défaut de décisions et de mesures volontaristes, le Premier ministre s'est répandu en incantations en se lamentant sur les ratés d'un système de gouvernance à la pérennité duquel il a lui-même participé. Son souci de tout faire pour dédouaner le chef de l'Etat de la panne économique du pays était tel qu'il a retourné incroyablement l'échec avoué par le Président himself devant la conférence des maires à ceux qui « veulent plumer l'Algérie ». Pourtant, le président Bouteflika a bien tonné « nous nous sommes trompés, nous nous sommes cassés le nez ! » Eh oui, M. Ouyahia peut servir aussi de pare-chocs et d'interprète aux aveux malheureux de Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier, qui veut soigner son image et maquiller son bilan à moins de quatre mois de la présidentielle, ne pouvait assurément trouver meilleur avocat. Il n'est pas facile en effet d'avoir le courage de M. Ouyahia et son inspiration discursive pour réussir à suborner son monde. Abdelaziz Belkhadem, qui arborait une tête de mort, a dû encaisser des coups et mesurer le talent mystificateur de son successeur. Des chiffres inédits par-ci, des sagesses populaires par-là, Ahmed Ouyahia a surfé sur tous les registres pour éviter l'essentiel : déclamer un plan de travail. Il aura brillamment réussi à faire parler de lui, à braquer à nouveau les projecteurs sur sa personne en sa qualité « d'exception du système ». Il a pu habilement transformer une prestation soporifique sur « les réalisations » en une déclinaison de son profil et de son « savoir-faire ». Ce fut en somme un discours d'un chef d'Etat qui se permet même de donner des leçons aux élus, y compris les députés. Depuis son palais, Abdelaziz Bouteflika a dû apprécier la rhétorique de son représentant qui a pu requinquer un bilan pourtant bien en deçà des attentes par la seule magie du verbe. Ahmed Ouyahia est sans doute un profil très recherché dans le système algérien. Et c'est ce qui a terriblement manqué à M. Belkhadem.

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