La quasi-totalité des écoles primaires de la commune de Saharidj, 45 km à l'est de Bouira, dans la daïra de M'Chedallah, souffre de l'absence quasi-totale de chauffage au niveau des classes. Cette situation intolérable, constatée au début de cette semaine, est due à la négligence de ceux chargés de l'approvisionnement de ces écoles en gasoil qui sont les responsables municipaux. Les réserves en mazout de ces écoles n'ont pas été renouvelées à temps et se sont retrouvées en rupture de ce moyen de chauffage et ce en plein milieu de la période des examens où par malheur le baromètre se fixe à -2°. Personne parmi les responsables concernés de ce secteur ne peut simuler le supplice de ces enfants en bas âge dont la plupart sont issus des couches sociales défavorisées, et par conséquent mal équipés pour affronter ce climat exceptionnellement rude. Ces infortunés suivent ainsi leurs cours, dans la plupart du temps, les lèvres violacées et les doigts gercés à cause du froid glacial qui s'abat sur cette région de haute montagne. Les responsables concernés ne doivent-ils pas se pencher sur le cas de ces poussins et mettre un terme à leur calvaire ? Nous apprenons par ailleurs auprès de quelques responsables de ces écoles, qu'aucune d'entre elles (les écoles) n'est dotée d'un réservoir pouvant contenir la quantité suffisante en mazout pour la saison hivernale, la livraison se fait donc par des fûts de 200 litres. Une quantité qui suffit à peine pour quelques jours.
