Le tribunal criminel de Béjaïa a condamné en appel, hier, le blogueur Merzoug Touati à sept ans de prison ferme. Le procès en appel du blogueur, condamné en première instance à 10 ans de prison ferme, s'est ouvert à 9h. Peu avant, les services de sécurité avaient dispersé par la force le rassemblement tenu devant le siège de la cour à l'appel du comité pour la libération de Merzoug Touati. La police a arrêté une quarantaine de personnes, selon Saïd Salhi, président du bureau de la Laddh à Béjaïa. Le blogueur, accusé d'«intelligence avec Israël», a expliqué devant le juge que ses contacts avec un diplomate israélien et d'autres personnalités algériennes et étrangères sont intervenus dans le cadre de son enquête sur «la main de l'étranger». Cette dernière, dit-il, est souvent utilisées par les autorités pour discréditer les opposants. Le collectif de défense de Merzouk Touati, composé au départ de maîtres Dabouz et Hamiali, a été renforcé par les avocats Mokrane Aït Larbi, Saheb et Benyoub. Le procureur, comme lors du procès en première instance, a requis la prison à vie contre le blogueur. Après cette deuxième condamnation, Merzouk Touati devra faire appel au niveau de la Cour suprême dans un délai de huit jours.