Ighzer Ouftis, un village situé à 7 km du chef lieu de la commune de Darguina et qui englobe deux agglomérations (Aït Slimane, Aït Amer), demeure toujours enclavé. Perché sur les collines de la chaîne montagneuse de Tababort, ce village au relief très accidenté et aux paysages paradisiaques offre une vue panoramique qui cache la misère de ses habitants. Victime des affres du terrorisme pendent la décennie noire, la population vit aujourd'hui dans des conditions précaires. Cette localité accuse un déficit énorme en matière de développement. A ce titre, il est loisible de constater l'absence de plusieurs commodités de vie. A commencer par le réseau routier qui est en état d'impraticabilité. La quasi-totalité des chemins desservant les hameaux sont dans un état de dégradation avancée surtout le chemin qui mène à Tizizouith. Les villageois souffrent aussi du manque flagrant de gaz butane qui constitue un besoin primordial vu les conditions climatiques rudes dans cette région montagneuse. Coté infrastructures publiques, ce village n'est doté que de deux écoles primaires, loin des lieux d'habitations, d'un CEM et d'une annexe administrative communale récemment inaugurée. La scolarité est souvent difficile pour les potaches qui doivent parcourir de longues distances pour rejoindre les écoles. Le patrimoine du secteur de la santé est limité à une salle de soins tandis qu'il n'y a pas d'infrastructures sportives et culturelles et d'espaces pour les jeunes. Autre problème soulevé par les habitants du village : le manque d'éclairage public qui est pour certains endroits une nécessité absolue. Cette situation déplorable a poussé un nombre important de familles à l'exode rural en abandonnant les grandes potentialités agricoles dont dispose cette région pour aller s'installer dans les zones urbaines. Selon le P/APC, des travaux d'élargissement et de revêtement du chemin reliant ce village au chef-lieu communal sont en cours.