Le lancement d'un appel d'offres national de développement des énergies renouvelables, portant sur une quantité minimale de 150 MWc photovoltaïques, sera au centre d'un forum national organisé par la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG). Selon le ministère de l'Energie, la réalisation des projets se fera, après la mise aux enchères, «exclusivement sur la base des capacités nationales de fabrication des équipements photovoltaïques et de réalisation des centrales solaires». La CREG procédera ainsi à son premier appel d'offres pour la production de l'électricité à partir des énergies renouvelables. Le président de cette entité, Choual Abdelkader, avait souligné, il y a quelques semaines, que la CREG serait en charge de plusieurs petits projets d'une moyenne de 100 MGW, entrant dans le cadre de la stratégie nationale de la production de 22 000 MW à partir des énergies renouvelables d'ici à 2030, et destiné aux opérateurs nationaux «afin de permettre de développer une industrie locale dans ce domaine». Cité par l'APS, M. Choual a expliqué que la CREG lancera progressivement d'autres projets de 100 MW, tandis que le ministère de l'Energie se chargera des projets de grandes capacités, jusqu'à atteindre l'objectif de 22 000 MW à l'horizon 2030. Pour sa part, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a estimé récemment que l'entrée des investisseurs privés dans la production de panneaux solaires permettra d'atteindre l'objectif tracé à l'horizon 2030, en matière de renouvelable, en faisant appel aux compétences nationales. Il a ajouté que la baisse des prix des panneaux solaires au niveau international fait que c'est «le bon moment» pour lancer ces projets. M. Guitouni a en outre rappelé que le Conseil des ministres a approuvé, début juin dernier, le lancement des appels d'offres programmés pour la réalisation des projets de production de 200 mégawatts en énergie solaire, dont 150 mégawatts seront proposés, pour la première fois, dans le cadre d'appels d'offres internationaux, auxquels participeront les entreprises locales, publiques et privées, et des sociétés mixtes. Repris par l'APS, le ministre a indiqué qu'il sera procédé, dans le cadre de cette opération, à la détermination d'un prix de départ, précisant que le recours à ces techniques modernes de production de l'énergie permet une réduction des coûts de l'ordre de 40%. Sur l'ensemble des 200 mégawatts, 50 ont été réservés au groupe Sonelgaz dans le cadre d'un programme dédié aux centrales à «fuel» dans le Sud, permettant de réduire de 50% les coûts de son importation et de son transport du nord vers le sud du pays. Selon M. Guitouni, le cahier des charges relatif à ces appels d'offres est en cours d'élaboration et devrait être prêt vers la fin 2018. L'opération s'inscrit dans le cadre du programme lancé en 2011 pour la production de 22 000 mégawatts et dont un programme de 400 mégawatts est actuellement en réalisation à travers 24 wilayas relayées au réseau de Sonelgaz, outre 10 mégawatts en énergie éolienne mises à l'essai dans la région de Taberkane (Adrar).