La coordinatrice de l'Alliance des associations du centre pour le soutien au peuple palestinien, Mme Houria Bouhired, a rappelé dans un message adressé aux militants de cette cause que « le drame palestinien, qui interpelle régulièrement la conscience de chacun de nous, ne date pas d'hier ». Cela fait maintenant plus d'un demi-siècle que les Palestiniens font face « aux reliquats des horreurs de la Seconde Guerre mondiale en défendant leur terre morcelée par une colonisation sans âme, sans conscience, sans scrupule fondé sur le mensonge et la mauvaise foi ». L'ex-député estime qu'il est temps de mettre fin à la surenchère stérile et stérilisante, aux slogans débiles et affligeants qui tendent à faire croire qu'il s'agit d'« un conflit qui opposerait les Arabes aux juifs, un choc de civilisations, le mal contre le bien ». Il s'agit, au contraire, d'un combat que livre la justice universelle à la loi partisane. « Alors, assez d'hypocrisie. Il s'agit là d'un conflit de valeurs humaines, une guerre entre la justice universelle et la loi partisane. Chacun choisit son camp, l'histoire nous jugera, comme elle nous enseigne, qu'en tout temps et en tout lieu la justice prime la loi », a expliqué Mme Bouhired, qui qualifie de scandaleux le travail de l'ONU, qui n'est autre, selon elle, qu'une organisation de « la négation universelle ». « Les Israéliens bombardent des populations, font la guerre, à sens unique, avec l'appui des puissances mondiales et celle-ci n'arrive pas à s'imposer », relève-t-elle. « Combien faut-il de larmes et de sang pour que les Palestiniens aient droit à ce label exclusif, à savoir le crime contre l'humanité ? », s'est interrogée la coordinatrice du centre. « Hier c'étaient les nazis, aujourd'hui c'est Israël qui veut imposer son espace vital, avec une différence géographique fondamentale, qui autorise les sionistes de tous bords à faire valoir le sempiternel joker de ce n'est pas pareil ! », a soutenu Mme Bouhired, écœurée par tant de barbarie, de sang-froid, de racisme, de parti pris envers les Palestiniens. Fustigeant l'ONU et les intellectuels, la responsable de ce centre s'est dit révoltée et stupéfaite de constater que lorsqu'il s'agit des Palestiniens, les intellectuels et autres nouveaux philosophes manquent de mémoire et de mise en perspective, « alors que la conscience disjonctive des élus des pays dominants convoque médiatiquement tous les pouvoirs et chaque citoyen a un constant travail de mémoire sélective pour ne pas oublier les atrocités, les massacres et les génocides du passé, comme s'ils avaient été commis par d'autres... Et voilà que nous sommes réduits à des évaluations et des réactions instantanées, lorsqu'il s'agit de la politique de l'Etat d'Israël », a souligné Mme Bouhired, qui pense que ce n'est qu'à travers une évaluation historique que l'on pourra exposer l'ampleur des crimes commis contre le peuple palestinien depuis les 60 dernières années.