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Politique étrangère : une prudente expectative
Publié dans El Watan le 20 - 01 - 2009

Il n'y a pas que les Américains à suivre avec intérêt l'élection de Barack Obama. Le monde entier attend le changement qu'il a promis. C'est son programme et rien d'autre. On sait de lui ce qu'il pense des guerres en Irak et en Afghanistan. On sait aussi qu'une de ses premières déclarations en tant que candidat, il l'a faite devant l'AIPAC, le principal lobby pro-israélien aux Etats-Unis, en faveur de la sécurité d'Israël et non pas de la situation au Proche-Orient dans son ensemble.
En tout état de cause, Barack Obama n'a pas dit grand-chose, sauf en ce qui concerne l'Afghanistan et Israël. Les faits le rattraperont sur cette question du Proche-Orient, usant à chaque fois d'un alibi réel mais bien commode. Il ne parlera qu'après son investiture. Eh bien, cette fois il perdra cet alibi et d'ailleurs il a commencé à s'en défaire dès la semaine dernière, dans son ultime interview en qualité de président élu. Il a fixé rendez-vous pour l'après-investiture. C'est le rendez-vous fixé par le président Obama à la suite de l'indignation mondiale suscitée par les crimes israéliens à Ghaza. Il a ainsi promis de s'engager dans le processus de paix au Proche-Orient et sur la question du nucléaire iranien. « Ce que je suis en train de faire en ce moment, c'est mettre en place une équipe pour que le 20 janvier, dès le premier jour, nous disposions des meilleures personnes possibles qui pourront s'engager immédiatement dans le processus de paix au Proche-Orienté, a-t-il déclaré dans une interview.
Cette équipe « travaillera à mettre sur pied une approche stratégique qui garantit que les Israéliens et les Palestiniens puissent satisfaire leurs aspirations », a-t-il souligné. Un blanc d'au moins dix jours, sinon plus, pour prendre position non seulement sur l'agression israélienne, mais sur la question palestinienne d'une manière générale. Et pour cause. Lors d'un débat sur cette agression, Martin Indyk, ex-ambassadeur US en Israël, ex-conseiller de Clinton, a estimé que celle-ci est mal venue. Obama, rappelle-t-il, surfait sur une popularité mondiale. Voilà que l'antiaméricanisme a toutes les chances de repartir. Pour Shibley Telhami, de l'université du Maryland, Barack Obama avait absolument raison de se taire. Il ne peut pas permettre de se tromper. Obama peut, selon Martin Indyk, « gagner du temps » en fermant Guantanamo, en interdisant solennellement la torture et en annonçant qu'il fait du conflit israélo-palestinien une priorité.
Cela peut lui donner un peu d'espace pour faire avancer ses objectifs : réduction des troupes en Irak, ouverture en direction de l'Iran, avancée sur le conflit israélo-palestinien et accord de paix Israël-Syrie. Là où il est plus explicite, c'est la guerre en Afghanistan où il a l'intention d'approuver les plans du Pentagone visant à envoyer 30 000 soldats supplémentaires pour gagner du temps afin de revoir la stratégie américaine. C'est ce que rapporte le Washington Post. Selon le quotidien, qui cite des membres de l'équipe du président élu et des responsables de l'Administration Bush sous couvert de l'anonymat, l'objectif n'est pas de mettre en place une stratégie de renfort comme en Irak afin de changer la situation sur le terrain, mais plutôt de gagner du temps pour revoir les objectifs américains et établir une nouvelle stratégie.
Barack Obama a annoncé un changement de priorité militaire au détriment de l'Irak et au profit de l'Afghanistan, pays qu'il a décrété « front de la guerre contre le terrorisme ». « Nous n'avons pas de plan stratégique. Nous n'en avons jamais eu », a déclaré un haut responsable militaire au sujet de la stratégie de l'Administration sortante pour l'Afghanistan. Selon le journal, les grandes lignes de la stratégie de l'Administration Obama ne devraient pas être connues avant début avril, lors d'un sommet de l'Otan en France. Sur la question du nucléaire iranien, le futur Président a estimé que le régime de Téhéran allait constituer l'un des plus grands défis de son Administration, promettant également d'agir vite sur cette question. « Je pense que l'Iran va être l'un de nos plus grands défis », a-t-il déclaré. « Nous préparons cela.
Nous anticipons le fait que nous allons devoir agir rapidement dans cette zone », a-t-il assuré, estimant qu'un Iran doté de l'arme nucléaire « pourrait potentiellement provoquer une course aux armements nucléaires au Moyen-Orient ». M. Obama a promis « une nouvelle approche basée sur le respect et sur une volonté de dialogue (avec Téhéran), ce qui est fondamentalement nouveau dans la politique iranienne de son pays depuis trente ans, mais aussi de la clarté sur ce que nous voulons exactement », alors que l'Administration Bush avait refusé d'engager un véritable dialogue avec l'Iran.
Rien que du très classique puisque de telles questions reviennent depuis longtemps. Ce qui est attendu, par contre, et c'est là où le changement prendrait toute sa signification, c'est une approche analytique et prospective du devenir de la planète au sujet duquel l'Amérique est expressément interpellée. Plus clairement, ce que devrait faire ce pays pour rendre le monde plus sûr et plus juste. Donner de l'espoir aux milliards d'êtres humains privés de leurs droits les plus élémentaires.


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