Lors d'une conférence de presse, animée jeudi dernier au siège de la wilaya de Constantine, suite aux inondations qui ont frappé la ville du Vieux Rocher, le délégué national aux risques majeurs, Tahar Melizi, est revenu sur les dernières catastrophes naturelles ayant frappé certaines wilayas, ces dernières semaines. En traduisant ses propos en chiffres, M. Melizi a avoué que l'évaluation des pertes signalées lors des catastrophes ayant touché 18 wilayas durant l'année 2018 (sans compter la wilaya de Constantine) est estimée à 25 milliards de dinars. Revenant sur la politique de prévention mise en place par l'Etat en 1985 et ratifiée par la loi 04-20, il dit : «Aussi parlons de l'investissement dans la prévention. Seulement, la protection des villes nous a coûté, depuis environ 30 ans, 260 milliards de dinars. Malgré cela, des inondations enregistrées dans plusieurs wilayas ont causé beaucoup de dégâts. C'est pourquoi il faut investir dans les ouvrages importants et engager des entreprises et des bureaux d'études qualifiés pour éviter ce genre de dommages.» Sans le dire explicitement, M. Melizi a pointé du doigt la gestion menée dans plusieurs wilayas : «Peut-être que certains responsables n'ont pas pris les mesures de prévention nécessaires pour éviter les pertes ?» Le délégué aux risques majeurs a conclu qu'un séminaire national sur la gestion des risques majeurs sera tenu en octobre prochain. Cette rencontre aura pour objectif, toujours selon ses dires, l'évaluation des situations, la sensibilisation de toutes les institutions nationales, les médias et les scientifiques pour bien gérer ces risques, en mettant le point sur les caractéristiques de chaque catastrophe.