Faute de personnel et de livraison de pain, des centaines d'élèves sont privés de cantine. Depuis que la décision prise par les pouvoirs publics d'associer les collectivités locales dans la gestion et la prise en charge des élèves en matière de restauration, moult problèmes d'ordre organisationnel ont été constatés dans plusieurs communes de la wilaya, vu le manque flagrant d'expérience de ces derniers. En effet, 80 000 élèves (50%) de l'effectif du primaire bénéficient d'un repas chaud dans les 191 cantines du primaire sur l'ensemble du territoire de la wilaya, mais seules 106 sont opérationnelles. Or, les 85 restantes et d'après les déclarations des P/APC à la dernière réunion de l'exécutif de la wilaya sous la direction de l'ex-secrétaire général, beaucoup de problèmes ont été soulevés, dont le manque de personnel qualifié, la majorité des maires déplorent aussi la lenteur de la signature des affectations du personnel muté et recruté vers leurs cantines respectives dans les communes. En effet, 737 agents, toutes spécialités confondus (cuisiniers, aides-cuisiniers, agents de service), sont répartis sur l'ensemble du territoire de la wilaya pour gérer et préparer des repas chauds aux élèves, qui ont le ventre creux à midi. «On doit privilégier les personnes qui habitent dans la région où se trouve l'école, pour pallier tous les retards, donnant un repas froid en attendant l'arrivée de l'équipe de cuisiniers, on ne doit pas pénaliser l'élève et le priver parce qu'on n'a pas encore trouvé de cuisinier ou un fournisseur de pain, l'enfant doit manger des spaghettis, du coucous, des plats qui se mangent sans pain», dira le secrétaire général. A Boufarik, une louable initiative que le maire envisagerait d'entreprendre, c'est d'ouvrir une cantine centrale au niveau de la nouvelle école primaire adjacente à la résidence les Palmiers, au sud de la ville. Cette dernière est dotée d'une grande cantine avec une grande cuisine qui permettra de préparer des repas chauds pour deux, voire trois, écoles dépourvues de cantine. Par ailleurs, l'ex-wali par intérim a octroyé une enveloppe de 6 millions de dinars demandée par le P/APC pour l'achat de deux fourgons pour le transport des repas chauds vers leurs écoles respectives. Notons que le transport scolaire au niveau des communes de la wilaya est en deçà de sa valeur opérationnelle. En effet, le parc scolaire est de 99 bus, selon les chiffres donnés par la direction de l'éducation, ces bus serviront à transporter 16093 élèves, dont 3008 du primaire, 2935 du moyen et 9794 du secondaire. Trente jours après la rentrée, beaucoup d'élèves prennent leur mal en patience et arpentent au quotidien des kilomètres à pied ou dans les transports en commun en attendant que leur bus scolaire arrive…