En effet, les Benflissistes ont su profiter et des ambitions et des divisions régnant au sein des redresseurs pour réduire leur influence en mettant hors compétition les membres du bureau de la première mouhafadha de redressement au profit de ceux de la deuxième, les deux structures étant nées dans la rivalité avec l'avènement du mouvement de redressement. L'entreprise des Benflissistes a été favorisée par deux faits. Il y a d'abord la connivence qui existe entre eux et leurs alliés Bouteflikistes dans la mesure où ils sont, pour l'essentiel, des élus au niveau local et national. Ensuite, à Aïn Témouchent, comme il a pu être constaté, particulièrement lors de la campagne présidentielle, les Benflissistes se sont illustrés par une absence d'agressivité à l'endroit du Président. Bien plus, leur chef de file n'a manifesté aucune réaction alors qu'en sa présence même, les ministres Djamel Oud Abbès puis El Hadi Khaldi, en visite officielle, menaient campagne au profit du candidat Bouteflika. Ainsi, dix membres sur vingt-deux de la mouhafadha de redressement réunifiée, une réunification de façade des deux clans rivaux à la veille des sénatoriales passées, avaient rejoint, jeudi, la réunion qui se tenait à Hammam Bou Hadjar pour la désignation de la commission de wilaya. Cette rencontre se tenait sous la présidence de Helaïli Mohamed Seghir délégué par Belkhadem. Les membres de la mouhafadha, s'étant rendus compte qu'ils n'allaient pas être représentés au sein de la commission de wilaya, ont alerté leurs relais au niveau central. En conséquence, ils indiquèrent qu'ils ne s'y rendraient pas. C'est Belabbès Abderrahmane, député d'Oran, qui a été délégué pour venir les entendre. Au bout du compte, la réunion de Hammam Bou Hadjar a été suspendue en prévision d'une autre réunion réunificatrice prévue mardi prochain au siège de la mouhafadha.