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L'école privée ou l'Algérie en danger de progrès
Publié dans El Watan le 22 - 12 - 2004

La volonté affichée du président de la République qui a inscrit dans son programme la réforme, voire la refonte du système d'éducation nationale a été pour beaucoup une véritable lueur d'espoir. «La refonte du système éducatif devra être profonde et complète, c'est-à-dire qu'elle concernera tous les paliers d'enseignement et de la formation ainsi que la recherche scientifique. Elle devra comporter les éléments constitutifs d'une politique éducative totalement rénovée inscrite dans la durée.» Abdelaziz Bouteflika.
Après près de quinze années passées dans les «maquis éducatifs», les écoles privées et nos enfants au détour d'une loi légalisant et réglementant la création des écoles privées sont amnistiés et ne sont plus, hors la loi. Quel soulagement pour nous parents qui avons pris l'énorme responsabilité d'engager et d'entraîner nos enfants dans ce «maquis» du savoir, du progrès et de la modernité, en sachant que les adeptes et les défenseurs de l'école dite «authentique», parfaitement dissimulés et disséminés à travers tous les rouages des centres de décision veillaient à ce que rien ne bouge constituant un véritable obstacle à la réforme.
Le résultat de l'école fondamentale authentique et de ses parrains est sans équivoque :
– Une école sinistrée : président Boudiaf ;
– un diplôme dévalorisé : président Bouteflika.
Plus grave, ce bilan n'a pas empêché, en faisant le bilan de l'année scolaire 2003-2004, nos responsables politiques et administratifs en charge du secteur de l'éducation d'être satisfaits du moindre indice à la hausse aux examens du baccalauréat ; comme si la finalité étant le passage à l'examen quel que soit le niveau. On n'apprend plus par savoir mais pour passer, n'est-il pas venu le temps aujourd'hui après le sacrifice de toute une génération de montrer du doigt tous ces mystificateurs cuirassés dans leurs fausses certitudes, n'ayant jamais cru à cette école qu'ils ont imposé aux Algériens (combien de nos responsables politiques et autres hauts responsables ont scolarisé leurs rejetons qui à Tunis, qui à Marseille et autres). Comment se peut-il qu'une erreur d'un chirurgien, d'un ingénieur, d'un entrepreneur soit sanctionnée parfois lourdement et que l'énormité des erreurs des politiciens ouvre le plus souvent à une promotion au pire à un poste à l'étranger pour se faire oublier et se refaire une virginité.
Il est temps que nos politicards assurent leurs responsabilités dans la nécessité comme dans l'échec. Il est temps pour que l'école cesse d'être un enjeu politicien pour la prise du pouvoir et devenir un enjeu national dont dépendra l'Algérie de l'après-pétrole. «Une réforme profonde et complète» ne peut se suffir de petits aménagements programatiques encore moins d'hésitations. De par son caractère prioritaire, de par sa préoccupation dominante, de par son budget (20% du budget d'Etat pour l'année 2005), l'éducation nationale devrait se hisser au rang de ministère d'Etat avec à sa tête un ministre qui devra montrer toute son indépendance et sa fermeté envers les différents protagonistes politiques et surtout caler son action sur le programme et les orientations du président de la République pour une réforme totale, fondée sur les bases pédagogiques et techniques loin de toute idéologie ou lutte partisane. Dans cette optique et dans le cadre d'une école universelle mettant au placard les tenants de la mystification et de l'endossement, l'école privée légalisée et réglementée ne peut qu'apporter sa pierre à l'édifice éducationnel en participant à l'éducation et à la formation de citoyens et d'une élite attachée à sa culture, à son histoire, à sa patrie capable de relever les défis de la mondialisation qui seront sans pitié pour les peuples médiocres. Non, Madame Hanoun, l'école privée algérienne ne forme pas des chrétiens, de grâce éloignez Trotsky des défenseurs de l'Islam, et l'Islam et les musulmans s'en porteront mieux. Non Monsieur Benbouzid, l'enseignement des matières scientifiques en français ne fait nullement de nos enfants des sans attache culturelle ou civilisationnelle, mais elle obéit à un souci d'efficacité et surtout d'objectivité. Vous n'êtes pas sans savoir monsieur le ministre que les matières scientifiques sont enseignées à l'université dans la langue française.
Qui veut-on tromper ?
A ce propos, voilà ce que dit le président de la République dont vous êtes censés appliquer son programme. «Le problème qui était posé (et qui le demeure) consistait (et consiste toujours) en un conflit entre arabisants et francisants. Ce conflit n'étant (et n'est encore) en rien linguistique ou civilisationnel, nous devons le dire en toute franchise devant le peuple algérien. Il s'agissait (et il s'agit encore) en fait d'un conflit pour le pouvoir entre cadres formés en français et occupant des postes clés et ceux, arabisants, qui voulaient
(et qui veulent toujours) accéder aux mêmes postes. La confrontation n'est donc ni civilisationnelle ni culturelle, elle est politique.» Abdelaziz Bouteflika
Elle est politique Monsieur le ministre
A propos, vous qui êtes de formation bilingue vous sentez-vous loin de votre peuple, loin de votre patrie sans attache culturelle ou civilisationnelle ?
Monsieur le ministre, il est de notre devoir en tant que premier responsable du secteur, tout en éludant les faux débats, d'installer un climat de sérénité, de confiance et surtout de dialogue pour que, main dans la main, école publique-école privée puissent tendre vers un seul et même objectif : former les Algériens de demain qui resteront en Algérie, construiront en Algérie, apporteront leur savoir, leur compétence pour le développement et l'épanouissement de leur pays, l'Algérie, et qui ne demanderont de visas que pour aller passer des vacances bien méritées.


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