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Guillaume Benoît. Directeur du Plan bleu
Publié dans El Watan le 13 - 11 - 2005

Collecter les données sur l'Algérie a-t-il été facile ?
En Algérie, nous travaillons avec l'Institut national des statistiques qui s'est vraiment impliqué et réalisé de gros progrès dans la collecte de statistiques sur l'environnement. Nous avons également mené une vaste étude prospective, qui vient de se terminer, sur le programme d'aménagement côtier de la zone algéroise, qui couvre une centaine de kilomètres autour d'Alger. L'étude a porté sur les indicateurs de développement durable et le chef de projet, M. Larid, a fourni un excellent travail. Une vingtaine d'indicateurs-clés ont été choisis et les données correspondantes ont été collectées. Ce qui veut bien dire que les données existent, mais il faut savoir les chercher ! Cette étude s'est penchée sur l'évolution des indicateurs depuis 15 ans et voit ce qu'ils peuvent donner dans 10 ans. Elle montre ce qui n'est pas acceptable et ce que l'on doit faire dans cette zone.
Y a-t-il un intérêt, en Algérie,
pour les problématiques environnementales ?
Nous sommes très contents de l'implication des Algériens dans le programme d'aménagement côtier de la zone algéroise. L'Algérie a connu d'énormes difficultés dans les années 1990 mais, ces cinq dernières années, le pays fournit un effort considérable pour se doter de lois et d'institutions pour l'environnement. Par exemple, l'Observatoire national de l'environnement et du développement durable a été créé par décret il y a 4 ans et commence à être opérationnel. Pour sa mise en place, il y a eu de nombreux échanges entre la France et l'Algérie. C'est maintenant une institution capable de suivre les progrès réalisés dans le pays et de faire un travail de suivi sur le long terme. Très récemment, un décret a créé le Commissariat national du littoral qui est encore à mettre en œuvre, mais c'est un pas important. Dans le bassin méditerranéen, l'Algérie n'est que le 3e pays à se doter d'une telle institution, après la France et la Tunisie. Sa mission sera très large puisqu'elle concerne la politique nationale du littoral qui n'existait pas jusqu'ici.
Pourtant, le littoral algérien connaît de graves problèmes…
Oui, on peut prendre l'exemple du pillage des plages. C'est non seulement extrêmement dangereux pour le littoral, mais aussi pour l'immobilier. Le sable volé pour être utilisé comme matériau de construction n'est pas adapté. Résultat : les maisons sont vulnérables et ne résistent pas aux tremblements de terre… En Algérie, il y a aussi un enjeu très important : celui de la protection du patrimoine culturel et historique du littoral. Il y a des sites magnifiques, comme Tipaza, qu'il faut absolument réussir à conserver, sinon, on perd des bénéfices touristiques et sociaux. L'Algérie a besoin aujourd'hui d'une vraie stratégie du littoral avec des points-clés sur lesquels agir.
Vous évoquez des points positifs, comme la création d'institutions spécialisées. Quels sont les points négatifs ?
Il y a eu des progrès dans les fondamentaux, reste leur mise en œuvre. Un domaine où l'on constate de grandes faiblesses est celui de la désertification, qui touche l'ensemble du pays. Il y a aussi un gros problème d'application des lois, qu'il faut absolument renforcer dans les années à venir. Il faut passer à des politiques de gestion de la demande, notamment dans le domaine de l'eau. On peut économiser l'eau, en Algérie, sans que cela pèse sur la consommation des ménages. Des subventions à l'agriculture permettraient de réduire la consommation d'eau dans les campagnes pour mieux approvisionner les villes. Il faudrait aussi revoir tout le système de gestion de l'eau, trop vétuste ! L'Algérie connaît aussi des problèmes dans la gestion des zones rurales avec une urbanisation non maîtrisée, comme dans la Mitidja. Il faut guider l'urbanisation en dehors des zones les plus précieuses pour l'agriculture.
Du point de vue de la pollution marine, quels sont les plus gros risques pour l'Algérie ?
Le scénario du Plan bleu, c'est une augmentation de 270% du trafic d'ici à 2025 ! Entre 1977 et 2000, il y a eu 311 accidents, dont 156 ont été suivis de déversements d'hydrocarbures. Heureusement, ces accidents n'étaient pas très importants, mais j'ai peur d'un accident majeur à l'avenir. En effet, 40% de la flotte marchande naviguant en Méditerranée transportent des produits dangereux, de nombreux bateaux sont dans le registre de libre immatriculation, ce qui limite le niveau de contrôle, et les flottes méditerranéennes sont âgées. La moyenne mondiale pour l'âge des bateaux est de 19 ans. Mais en Turquie ou en Algérie, on oscille entre 20 et 40 ans ! D'où l'importance d'avoir le Centre régional Méditerranéen pour l'Intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (Rempec), basé à Malte, qui renforce les capacités nationales pour gérer ses risques et les prévenir.
«Méditerranée, les perspectives du Plan bleu sur l'environnement et le développement», dirigé par Guillaume Benoît et Aline Comeau, éditions de l'Aube.
Le rapport sort simultanément en français et en anglais et sera traduit en arabe en 2006.


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