Des travaux au pas de charge sont menés sur les grands boulevards de la capitale. Mais la cadence s'est quelque peu ralentie. Après La Basse Casbah, c'est le boulevard Abderrahmane Mira, à Bab El Oued, qui est pris en charge. Des travaux de ravalement des façades ont été entrepris dans tous les espaces communs. Le tour du boulevard Zighout Youcef où se concentrent des édifices publics ne saurait tarder, comme l'a suggéré le wali lors de la dernière session de l'APW. Point de couleur bleu mais du blanc immaculé et du gris sur les façades. Les autorités de la wilaya ont décidé le ravalement des façades des immeubles donnant sur la plage El Kettani, pas loin du stade. Aucun des immeubles de cette partie basse de la commune de Bab El Oued n'a été négligé, même les plus vulnérables. « Mais c'est du tape-à-l'œil », souligne un vieux du quartier de l'ex-Padovani. A la rue Aïssou, voisine du boulevard, des bâtisses devaient être démolies suite à une décision prise en 2003, au lendemain du séisme. Mais rien n'a été entrepris. Ce n'est que six ans après que la décision de délimiter l'espace pour une éventuelle démolition qui tarde à intervenir, a été prise. Mais la mesure phare est d'obliger les résidants à enlever les antennes paraboliques et les climatiseurs. Les habitants récalcitrants ont été prévenus. « Nous sommes les seuls concerné(e)s alors que derrière aucun des habitants n'a été approché », relève une habitante du boulevard. Plus près de là, les travaux du stade Ferhani, à Bab El Oued, ont repris et les ouvriers en sont aux dernières retouches. Il reste que ni les autorités de la wilaya déléguée ni celles de l'APC ne semblent pouvoir donner une date pour l'inauguration de l'espace. Même la direction de la jeunesse à laquelle a été confié le chantier, n'est pas dans le secret des dieux. Le projet lancé par le président de la République en 1999 et dont le délai de réalisation initial était de 18 mois, n'a été inscrit qu'en 2003 et les travaux n'ont été engagés qu'en avril 2004. Presque une année après, le chantier n'est pas encore fini. Le wali délégué de Bab El Oued a parlé, sans trop convaincre, de l'inauguration « imminente » du stade en septembre de l'année dernière. Mais il n'en fut rien. Le directeur de la jeunesse et des sports, nouveau à l'époque, avancera la date de juillet 2008. Mais ni la date avancée par le wali délégué ni celle donnée par le directeur devant les élus de l'APW d'Alger en visite sur les lieux, n'ont été prises en compte. En plus des 3 000 places, le stade dont l'étude globale a été refaite en raison de la proximité de la mer, est composé d'une salle de sport, d'un terrain combiné en matico. Sur la route, il est prévu l'installation de buvettes et autres magasins. Mais rien n'a filtré sur les opérations d'adjudication qui concernent ces espaces. Qui en bénéficiera et à qui seront versés les bénéfices ? Motus et bouche cousue.