Cent vingt délégués de la Mutuelle de l'industrie du pétrole (MIP) de l'est du pays, englobant également les secteurs parapétroliers (chimie, pétrochimie et mines) et représentant 35 sociétés nationales dont Sonatrach, Naftal, Saidal et Enof, se sont réunis, hier, à l'hôtel Mermoura de la ville de Guelma. Cette journée a été consacrée à l'étude des activités de la MIP. De gros problèmes de non-remboursement des prestations ainsi que la nécessité de créer un fonds commun ont été énergiquement soulevés par les délégués aux représentants centraux de la MIP. En effet, ils sont près de 147 000 travailleurs dans le secteur de l'industrie pétrolière et ses diverses filiales à cotiser. Cette mutuelle sociale exerce son activité sur tout le territoire national, notamment à travers ses structures centrales et régionales implantées à Alger, Hassi Messaoud, Oran, Skikda, Béjaïa et Hassi R'mel. Elle a pour but d'assurer à ses membres adhérents et à leurs ayants droit des prestations individuelles, collectives et facultatives pour un complément de 20% sur l'ensemble des prestations remboursées à 80% par la sécurité sociale. Les retraités des secteurs évoqués devraient bénéficier eux aussi d'une retraite complète. Mais, coup de théâtre, il n'en est rien, à en croire les représentants des travailleurs, particulièrement ceux de Skikda qui avaient des cas de non-remboursement de prestations médicales depuis plus d'une année après le dépôt des dossiers. Pis, des employés aujourd'hui à la retraite n'ont toujours pas perçu leur pension complémentaire de retraite (PCR). A ces interventions pointues, les représentants centraux de la mutuelle, dont les 1er et 2e vice-présidents de la mutuelle, répondent en substance : « Le traitement des dossiers de remboursement des prestations médicales doit se faire en moins de 15 jours car nous l'avons décentralisé depuis longtemps. Nous n'avons pas connaissance des problèmes de la base. » Aux problèmes évoqués, une enquête sera diligentée par la MIP, a-t-il été affirmé à l'assistance. Notons, enfin, que lors de ce conclave, Ouabah Nourdine, deuxième vice-président de la MIP, a affirmé que la création d'un fonds commun réglementé se fera lors de la prochaine assemblée générale de la mutuelle, prévue en mai prochain.