Il n'y aura plus de tronc commun au niveau de l'Ecole nationale supérieure de l'hydraulique (ENSH), l'année prochaine, a-t-on appris de Mohamed Saïd Benhafid, directeur de cet établissement universitaire. Les première et deuxième années en sciences technologiques seront effectuées au lycée Emir Abdelkader d'Alger, où il y aura un regroupement des meilleurs bacheliers. Une fois les deux années terminées avec succès, un concours permettra aux étudiants d'accéder à la troisième année dans l'une des quatre écoles choisies pour constituer le pôle d'excellence, à savoir l'ENSH, l'Institut national de l'informatique (INI), l'Ecole nationale des travaux publics (ENTP) ainsi que l'Ecole polytechniques d'El Harrach. « Actuellement, nous sommes en train de mettre en place les dispositifs finaux pour la mise en œuvre des classes préparatoires. Ces dernières, à travers la concrétisation du concept de pôle d'excellence, répondront à un double objectif de qualité : la maîtrise des aspects de la recherche universitaire, mais aussi réconcilier la théorie à la pratique par la mise en situation professionnelle de nos étudiants. Je peux même parler d'une tendance, puisque notre école a redoublé, plus particulièrement ces trois dernières années, les sorties et stages pédagogiques », a expliqué M. Benhafid. Dans la visée du transfert des techniques et des savoirs scientifiques, des opérateurs étrangers à la ressource humaine du pays, l'ENSH a conclu une convention constituée de trois volets avec l'Entreprise de la gestion des eaux d'Alger (Seeal). Il s'agit de la formation des gradués, des post-gradués et de la formation continue pour le recyclage des cadres algériens. Dans ce sens, notre interlocuteur a assuré que chaque année, l'ENSH envoie les étudiants inscrits en troisième, quatrième et cinquième années pour un stage de 15 jours au niveau de la Seeal. L'essentiel de cette mise en contact avec les professionnels du secteur de l'eau concerne la maîtrise des technologies de pointe qui sont au niveau de ladite entreprise, comme la télégestion, la télé-contrôle, la technique de détection des fuites ou la maintenance des réseaux. Environ 400 stagiaires, avons-nous appris, se sont regroupés, le 28 mars dernier, au centre des métiers de la Seeal à El Achour, dans le cadre des recyclages sur les techniques de l'hydraulique. La maîtrise des aspects de la pratique exigent, selon notre interlocuteur, la coordination des efforts avec tous les acteurs en place, notamment l'ANRH, l'ONA, l'Environnement… Dans ce contexte, des sorties à travers les forages de la plaine de la Mitidja pour le contrôle du niveau piézométrique des eaux de la nappe alluviale ainsi qu'une visite d'études dans l'ouest du pays sont programmées à partir du 19 avril prochain. Elles toucheront le barrage de Beni Bahdel, la station de dessalement de Ghazaouet, la station d'épuration de Maghnia et de Chetouane à Tlemcen ou encore la station de déminéralisation de Berriah (Oran). « Nous ne ratons aucune opportunité pour imbiber nos étudiants des informations les plus actualisées dans le domaine de la gestion des ressources hydriques. A l'occasion de la journée mondiale de l'eau, le 22 mars dernier, la Seeal a organisé des portes ouvertes que nous avons mis à profit en organisant une visite guidée dans les différents services de cette entreprise. Le 23 mars, nos stagiaires se sont rendus à l'Agence nationale des barrages et transfert (l'AMBT) et le 25 mars, c'était le tour de l'ONA et l'ADE », a déclaré, optimiste, notre interlocuteur. La gestion des ressources hydriques, selon M. Benhafid, doit revêtir une importance de tout premier plan, tant l'eau vient à l'amont de toute action de développement. La concrétisation du pôle d'excellence permettra, selon le directeur de l'ENSH, de réussir le gage de la qualité et de la durabilité.