Au niveau des centres urbains importants de la wilaya de Médéa, les aliénés mentaux, mêlés aux mendiants, battent le pavé à longueur de journée à travers les artères principales des villes comme Médéa, Ksar El Boukhari, Berrouaghia, Tablat... De sexes et d'âges différents, ils sont, pour la plupart, victimes de l'incroyable paupérisation qui gangrène la société avec son lot de fléaux, tels les échecs socio-professionnels, les sempiternels problèmes conjugaux, l'incompatibilité des maigres salaires avec le prix réel de la vie sans oublier ce mal endémique qui frappe de plein fouet la société, à savoir le chômage. Ces marginaux aux visages anonymes, on les retrouve aux portes des mosquées, des magasins, sur les places publiques, dans les marchés…Leur nombre ne cesse de prendre de l'ampleur. Ce phénomène inquiète la population, car certains malades sont devenus très dangereux, corps dénudés, ils agressent piétons et automobilistes. Y a- t-il un organisme de prise en charge pour secourir cette catégorie de malades ? Où commence le champ d'action des services sanitaires publics et où se termine la responsabilité des parents qui, pour certains, ont du mal à faire face à ce problème par manque de moyens ou parce qu'il constitue, pour eux, un tabou. La société dans son ensemble est interpellée pour protéger cette frange de malades qui a sûrement droit à un soutien réel et une aide concrète par ceux qui ont la chance de jouir de leurs entières facultés mentales. Une mère tuée par son fils aliéné mental à Benchicao Une dame âgée de 65 ans, répondant aux initiales D. M., résidant à la fraction Aïn Aïssa (Benchicao) a reçu, dimanche dernier à 19h, un coup mortel de son propre fils : aliéné mental. La triste nouvelle a endeuillé tout une famille et consterné les habitants de la localité. Le corps sans vie de la malheureuse a été transféré à l'hôpital Mohamed Boudiaf de Médéa, pour déterminer les causes de la mort.