La cité AADL de Soumâa, à 500 m du centre-ville, a été livrée durant l'été dernier aux bénéficiaires. Depuis, les locataires vivent dans l'isolement avec l'absence de commodités et d'espaces commerciaux et culturels. En effet, les quelques locaux destinés à cet effet demeurent toujours fermés, obligeant les habitants à se déplacer plus loin pour effectuer un quelconque achat. « Avec l'absence de salons de coiffure, de cybercafés et de librairies, cette cité a l'allure d'une cité dortoir », se plaint un locataire qui fait remarquer que seuls les enfants trouvent leur compte grâce aux espaces de jeux mis à leur disposition. Devant une telle situation, les marchands ambulants en profitent pour vendre leurs fruits et légumes. Des locataires attestent que les voix portantes de ces commerçants et leurs klaxons les agacent et perturbent leur sommeil. L'un d'eux nous a confié : « Que voulez-vous qu'on fasse, c'est une tradition marchande bien de chez nous qui remonte à très longtemps. » Les habitants de la cité AADL de Soumâa se plaignent aussi de l'absence d'un arrêt de bus, étant donné qu'ils résident loin de l'entrée de la ville.