Devant ce retard, ils n'ont pas trouvé mieux que de recourir à des branchements illicites à partir des blocs avoisinants et ce avec tous les risques qu'ils encourent au quotidien et la surcharge du transformateur qui est la source de fréquentes coupures d'électricité. Et justement, c'est pour exprimer leur ras-le-bol de ces fréquentes et prolongées coupures que les habitants des villages de Baccaro et Tassift, 2 km à l'est du chef-lieu communal de Tichy, ont recouru, le samedi dernier vers 18 h, à la fermeture de la RN9 reliant Béjaïa à Sétif. Cette action a été déclenchée suite à une coupure qui s'est prolongée de l'après-midi de jeudi jusqu'à samedi, tard dans la nuit, ce qui a causé des désagréments pour la population des deux communes de Tichy et Boukhelifa. «C'est le même scénario qui se répète. À la moindre perturbation climatique, on doit s'attendre à plonger dans le noir et, en plus, pour une durée indéterminée comme c'est le cas actuellement. Cela fait plus de 35 heures qu'on est privé d'électricité et sans que les services concernés n'interviennent», nous dit, avec colère, un des protestataires. Le chef de service maintenance au niveau de la direction de Sonelgaz justifie cette lenteur dans la réparation de ces pannes par «la non-disponibilité» d'agents pouvant intervenir de nuit. «Notre service n'intervient que dans le cas où il y a danger, autrement la maintenance s'effectue de jour», nous précise-t-il. Concernant les pannes répétitives survenant sur le réseau qui alimente Tichy et Boukhlifa, notre interlocuteur les explique par la vétusté du réseau. Il y a lieu de signaler que le courant a été rétabli à Tichy, Lamaâdane et Baccaro, juste une trentaine de minutes après le déclenchement de l'action. Pour le reste, l'électricité n'est revenue qu'après une pression exercée par les résidants de la localité de Tassift qui ont procédé, à l'instar des habitants de Baccaro, à la fermeture de la route, ce qui a contraint les services concernés à dépêcher une équipe pour réparer la panne vers 23 h. «Cela prouve finalement la disponibilité d'une équipe de maintenance de nuit», conclut un manifestant. Les résidants de la cité des 20 Logements ne sont pas seuls à être touchés par cette situation, puisqu'une dizaine de commerçants au rez-de-chaussée en payent aussi les frais. «Cela fait plus de six mois que j'ai formulé ma demande de raccordement, malheureusement à ce jour, ma requête n'est encore pas satisfaite», nous déclare l'un des commerçants. La direction de Sonelgaz dégage totalement sa responsabilité sur cette situation, car, selon un de ses chefs de service, la responsabilité incombe au promoteur du projet qui a livré ces appartements sans assurer toutes les commodités nécessaires. «La Sonelgaz suit avec attention la procédure de raccordement de ces 20 logements et les travaux sont en cours de finalisation et l'alimentation en électricité des deux blocs existants s'effectuera d'ici quelques jours», affirme notre interlocuteur.
