Des scientifiques réunis à New York ont vanté les mérites d'un projet expérimental audacieux consistant à capturer des gaz à effet de serre et à les stocker sous terre pour empêcher à de gros pollueurs comme la Chine et les Etats-Unis de nuire davantage au climat de la planète. Le projet, baptisé Capture et Séquestration de Carbone (CCS) est à l'avant-garde des initiatives destinées à réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère. Cette technologie existante, mais très peu testée, consiste à capturer les émissions polluantes des usines ou centrales à charbon émettant du CO2 plutôt que de le laisser se disperser dans l'atmosphère, et à injecter ce gaz profondément sous la terre. Malgré un fort intérêt, les coûts élevés et les doutes persistants sur la sécurité font qu'une poignée seulement d'expériences sont en cours. La première centrale à charbon utilisant la technologie CCS, a ouvert l'an dernier en Allemagne. Un groupe d'entreprises du secteur de l'énergie, des chercheurs et des représentants de l'Etat de New York, réunis mardi à l'université de Columbia, espèrent pourtant faire de l'Etat du nord-est des Etats-Unis un pionnier en la matière.