Avec la tenue, mercredi, jeudi et vendredi derniers, de la septième édition du festival « Layali El Madh », la ville d'Oran aura renoué avec la musique andalouse que les fans de ce mode musical séculaire avaient perdue à la faveur d'une éclipse inexpliquée. Cela étant, plus d'une douzaine de troupes (dont l'une est venue de la ville marocaine de Tétouan) se sont succédé durant ces trois jours sur la scène de l'auditorium de l'université scientifique et technologique d'Oran (U.S.T.O). Salle qui s'est avérée très exiguë pour contenir le nombre impressionnant de familles venues admirer les naoubats, chghouls et autres sanaàte proposées par ces associations. C'est l'école de l'association En-Nahda qui a donné le coup d'envoi à ces soirées avec un Madih exécuté avec brio par les bambins de cette association organisatrice du festival dont la cérémonie d'ouverture s'était déroulée en présence des autorités locales et du consul général du royaume du Maroc et diffusé en direct et dans son intégralité par Radio El Bahia. En dépit de son déroulement nocturne et loin du centre de la ville d'Oran, le public, composé essentiellement de familles, s'était déplacé chacun avec ses moyens et dont beaucoup d'entre eux n'ont pu entrer à la salle du fait qu'elle était remplie comme un œuf une heure avant le début de la soirée, a-t-on constaté. L'orchestre de la ville de Tetouan, qui a été copieusement applaudi par un public apparemment connaisseur, a été charmé, selon les dires de son président, par le fait qu'il ne cessait d'accompagner (en chantant) sa troupe dans toutes les chansons, notamment celles exécutées avec le mode de Raml el maya, mode très répandu chez pratiquement toutes les troupes de musique andalouse marocaines.