L'OPEP pourrait tenir une autre réunion avant celle du 16 mars prochain pour réduire sa production si les cours reculaient à l'approche du deuxième trimestre, période où la demande baisse. C'est du moins ce qu'a laissé entendre, hier à Vienne, le président de l'organisation, le ministre koweïtien du Pétrole, cheikh Ahmed Fahd Al Sabah. Pour la réunion d'aujourd'hui, le consensus sur le maintien de l'actuel plafond de production de 27 mbj semble être déjà acquis. S'adressant à la presse, le président de l'OPEP a confirmé ce consensus en estimant que « presque tous les membres soutiendront l'idée de s'en tenir à la même production ». L'idée d'une autre réunion avant celle du 16 mars est basée sur le fait qu'en cas de retournement du marché, il sera trop tard pour intervenir au mois de mars. L'OPEP étudie actuellement un mécanisme pour intervenir assez rapidement, soit par une réunion normale soit par une conférence téléphonique. Concernant la réunion d'aujourd'hui, le marché a déjà intégré la décision de maintenir le plafond de production à 27 mbj. Vendredi, les cours avaient reculé après les propos rassurants des dirigeants de l'OPEP. A New York, le baril de brut était cédé à 47,15 dollars vendredi dernier. Tandis qu'à Londres, le brent était cédé à 45 dollars. Jeudi à la clôture, ils étaient cédés respectivement à 49,52 et à 46,92 dollars. La réunion d'aujourd'hui devrait aussi aborder la fourchette du mécanisme qui est de 22-28 dollars. Plusieurs pays militent en faveur d'un prix moyen du baril à 35 dollars.