Outre le siège de l'APC qui menace ruine, les villageois subissent un quotidien plein d'aléas. Etant une commune déficitaire, Béni Zmenzer se contente des subventions de l'Etat pour assurer le fonctionnement et la gestion des activités d'intérêt général. Cette cagnotte a été absorbée essentiellement dans les travaux de rénovation des établissements scolaires, le revêtement des pistes ainsi que des projets d'assainissement qui touchent pratiquement, selon le maire, 80% du territoire de la commune. Cependant, si les 13 villages, soit 14 273 âmes que compte la commune ont bénéficié d'une amélioration au niveau des projets réalisés dans le chapitre PCD, il n'en demeure pas moins que les autres secteurs d'activité semblent être «négligés». La jeunesse est livrée à son propre sort, étant donné que leur localité est dépourvue des infrastructures devant les sensibiliser et les accueillir. Le stade municipal est sujet à un litige entre l'APC et le propriétaire du terrain. «Le propriétaire de la moitié du terrain est prêt à céder cette parcelle au prix des Domaines mais il reste seulement le financement», explique, à ce sujet, M. Chafaâ, président de l'APC. Il faut noter que l'équipe communale de football a dû mettre la clef sous le paillasson en raison de l'absence d'un stade municipal alors que durant les années 1990, elle occupait une partie importante des jeunes de cette région. Dans le volet formation professionnelle, c'est pratiquement le vide béant. A l'exception d'une salle de couture et d'informatique ouverte dans l'enceinte du siège de l'APC, les autres recalés du système scolaire, désirant une formation ou bien une qualification, sont contraints de se déplacer à Tizi Ouzou. Cette contrée enregistre un fort taux de chômage. Car, elle n'a ni agriculture ni industrie susceptibles de générer des postes de travail. Les quelque 84 PME montées par des particuliers n'arrivent point à résorber ce phénomène qui a pris de l'ampleur. La question du logement est l'une des questions problématiques que rencontrent les membres de l'APC. Un problème qui date des événements de Kabylie et qui reste toujours d'actualité. Il s'agit des 70 logements sociaux (OPGI) squattés depuis 2001. «Il y a une décision de justice pour l'évacuation des logements mais à ce jour, elle n'a pas été appliquée», ajoute le maire. Etant une région dotée d'un terrain accidenté, Béni Zmenzer fait face à une situation de plus en plus délicate dans la réalisation des projets de logements. L'APC n'octroie plus d'aides à l'habitat rural. 270 aides à l'auto-construction ont été attribuées depuis 2005, tandis que 500 postulants sont toujours en instance. «Nous avons demandé une éventuelle rallonge pour satisfaire le maximum de demandeurs», précise M. Belahcene, SG de la mairie. D'autre part, le projet du gaz de ville a atteint 60% de taux d'avancement dans certains villages. Notons que l'alimentation en gaz naturel ne touchera pas tout le territoire de la commune. Dans le même ordre d'idées, le 1er vice-président de l'APC, M. Mohamed Dennoun a relevé le problème de pénurie d'eau potable qui se pose dans l'ensemble des villages. «L'eau ne vient que deux jours par semaine, malgré la mise en marche d'un réservoir de 5000 m3», a-t-il souligné avant de rappeler qu'une étude technique a été déposée auprès des services concernés. Elle n'a, jusqu' à présent, pas été prise en considération.