La société algérienne de pharmacie organise aujourd'hui ses 19e Journées pharmaceutiques nationales à l'hôtel El Aurassi sous le thème : « la prise en charge de la douleur par le pharmacien ». De nombreux experts du traitement de la douleur : cancérologues, réanimateurs, pharmaciens, chirurgiens dentistes, des juristes et des responsables de la sécurité sociale interviendront lors de cette Journée scientifique. Pour le président de la société algérienne de pharmacie, Farid Benhamdine, il n'y a pas si longtemps, la pratique de la médecine était accompagnée d'une certaine résignation face à la douleur des malades, voire d'une impression de fatalité. « La souffrance était considérée comme un épiphénomène, l'important était de guérir. C'est seulement au début des années 1990, qu'ont été créés en France, par exemple, les premiers centres antidouleur alors qu'aux Etats-Unis, en Angleterre, au Danemark et au Canada, ils existaient depuis 1946. En Algérie, il n'y a pas encore de centres de prise en charge de la douleur sauf quelques initiatives plus personnelles. Il en faudrait pourtant, la douleur est bien partagée dans le monde. Et la douleur nous concerne tous », nous a-t-il expliqué, avant de signaler que les différentes origines de la douleur sont notamment les brûlures, fractures, rages de dents, inflammations poussées d'arthrose, certaines migraines, douleur post-opératoires et bien sûr les cancers. « L'absence de centres de prise en charge de la douleur complique ainsi l'état de santé des malades. Leur création dans les CHU est aujourd'hui, selon M. Benhamdine, une urgence. Comme il est aussi, a-t-il indiqué, important de former des médecin, des infirmiers et des psychologues et supprimer les carnets à souches remplacées par des ordonnances sécurisées, établir une liste des centres antidouleur de qualité et multiplier les pompes à morphines dans les établissements hospitaliers en mettant en place des outils d'évaluation de la douleur qui est une souffrance solitaire dont le traitement nécessite la solidarité active de nous tous. »