Les vendeurs ambulants de sardine sillonnent les rues du Témouchentois depuis trois jours que la reine du bleu est de retour en ses zones de pêche traditionnelles. Les familles refont bombance de chair avec ce qui est à portée des petites bourses, le kilo ne dépassant pas 50 DA à 9 h pour descendre plus bas dans la matinée. Et après l'apparition de la sardine, voilà qu'hier l'anchois s'est fait rappeler au bon souvenir des pêcheurs. On estime, du côté de la chambre de la pêche, en sus de la sardine, qu'il y a eu 5 000 caisses d'anchois débarquées aux ports de Bouzedjar et de Béni-Saf, soit l'équivalent 750 quintaux. Mais si la sardine s'écoule facilement, pour ce qui est de l'anchois, sa commercialisation est devenue problématique puisque l'essentiel de sa production est destiné aux salaisons. l'art de la salaison Or les ateliers de salaison ne sont plus depuis des décennies alors que l'exportation est une issue pour un produit très demandé en Europe, plus que les crustacés, assure-t-on. Toujours est-il qu'hier, si les premières caisses à la vente à la criée ont été cédées à 400 DA, celles débarquées par la suite se sont vendues à 200 DA, soit environ 22 DA le kg. De la sorte, les familles de Béni-Saf et de Bouzedjar, qui maîtrisent l'art de la salaison, ont acquis autant de caisses qu'elles pouvaient pour en remplir quelques barils chacune. Une fois leurs salaisons prêtes, elles pourraient en tirer un substantiel bénéfice auprès des restaurateurs et des pizzérias qui n'en trouvent pas actuellement.