Le président du Comité international des Jeux méditerranéens (CIJM), Amar Addadi, a décidé de rompre le silence pour éclairer l'opinion publique nationale sur les motivations (réelles) qui sont derrière sa décision de retirer sa candidature de la dernière assemblée générale élective du Comité olympique algérien (COA), rejetée par la suite par le Comité international (CIO). Pescara (Italie). De nos envoyés spéciaux Sans verser dans la « polémique stérile, histoire de préserver l'image du pays », Addadi explique : « Je m'en suis retiré car j'étais partisan du report des élections du COA. Leur tenue allait susciter des sanctions pour le pays et, par ricochet, cela allait entraîner la non-participation de nos athlètes aux JM de Pescara. Je n'ai pas voulu m'associer aux élections du COA car au cas où j'aurais été élu, je me serais trouvé devant un dilemme », avant de s'interroger : « Comment pourrai-je prendre des sanctions contre mon propre pays et mes propres athlètes ? » « Ç'aurait été un cas inacceptable » avoue-t-il, tout en démentant les informations selon lesquelles il serait impliqué dans l'affaire de la lettre envoyée au CIO pour invalider l'AGE du 11 juin dernier et prendre des mesures contre l'Algérie. Addadi ajoutera, dans ce sillage, s'être impliqué en personne pour éviter la disqualification de nos athlètes de cette 16e édition des Jeux méditerranéens dont la clôture aura lieu demain. Cependant, le président du CIJM révèle n'avoir pas fermé la porte quant à son éventuelle candidature en prévision de la prochaine AG élective du Comité olympique algérien. « Je ne pourrais dire ni oui ni non. Je ne peux pas décider dès maintenant. Cela m'honore beaucoup que des personnalités m'avisent pour m'en convaincre. Ma candidature dépend de certains facteurs. Je n'accepterai pas de présider le COA sans qu'il y ait un vrai programme de développement du sport. Si je prends les commandes, c'est bien évidemment pour faire concrétiser un programme », souligne-t-il, non sans exprimer son souhait de l'établissement « de ponts de communication et de dialogue afin de faire valoir la sagesse et la compréhension. Cela ne sert à rien de camper sur des positions rigides. C'est à nous, les responsables du sport, qu'incombe la responsabilité de mener le secteur à bon port. » Au sujet de la participation algérienne à ces JM, notre interlocuteur reconnaît que les problèmes vécus par le COA se sont répercutés « fatalement » sur les athlètes. « Ces derniers sont des êtres humains. Ils sont sensibles à leur environnement. Le moindre dysfonctionnement laisse des séquelles sur leur préparation et leur rendement le jour de la compétition. Le sport est un phénomène social qu'on ne peut dissocier de son monde extérieur » analyse-t-il. « Mais je ne condamne jamais nos athlètes. Ceux-ci ont fait de leur mieux. Ils ont montré une nouvelle fois l'existence de la pâte. Est-ce que nous la méritons ? Qu'avons-nous fait pour leur émergence ? », s'interroge Addadi qui insiste, par ailleurs, sur l'organisation « globalement bonne » de ces joutes méditerranéennes malgré « les carences organisationnelles constatées lors du début de la compétition ». « C'est ça le miracle italien. Les organisateurs ont su rectifier les choses en un laps de temps assez court », se félicite le président du CIJM qui écarte toute éventualité de sanction contre l'Italie.