Les habitants de la ville côtière de Ténès se plaignent, en effet, de la dégradation continue de leur cadre de vie, surtout en cette période estivale. La situation, à leurs yeux, est devenue insoutenable, avec sont lot de moustiques et d'odeurs nauséabondes que dégagent les dépôts de déchets. « L'APC a cru bien faire en installant des bacs à ordures, mais elle n'a ni le personnel ni les camions nécessaires pour vider ces bacs quotidiennement. L'entassement des déchets nous cause énormément d'ennuis et de désagréments », nous dira un habitant. Cette déclaration résume ainsi le sentiment qui prédomine au sein de la population locale. L'enlèvement des ordures se fait de manière irrégulière, et les actions de salubrité de la voie publique et des cités sont de plus en plus rares, pour ne pas dire inexistantes, selon les dires des habitants. Les autorités locales devraient, d'après eux, mobiliser en urgence les moyens nécessaires pour assainir la situation et améliorer la vie des Ténésiens et des estivants. Une visite à travers la localité nous a permis, en effet, de constater que l'hygiène y fait réellement défaut et que les services de nettoiement sont quasiment absents les week-ends et les jours fériés, comme cela a été le cas pour la journée du 5 juillet. Des déchets et autres détritus sont visibles ici et là, et l'oued Allala continue à déverser ses eaux polluées sur le rivage très fréquenté de Ténès. Cela ne semble inquiéter personne, pas même les services censés veiller sur la santé des citoyens et à la prévention contre les maladies à transmission hydrique (MTH). La pollution a également atteint des degrés inquiétants à l'ouest de Ténès, sur la plage de Mainis, où une décharge sauvage dégage une fumée étouffante, rendant l'air irrespirable. Bien qu'inscrit depuis 2007, le projet du nouveau centre d'enfouissement technique (CET) tarde à être lancé, en raison, semble-t-il, de la difficulté de trouver un terrain adéquat pour son implantation.