Le transport des voyageurs fait défaut dans plusieurs communes et localités de l'ouest d'Alger. Le problème dure depuis plusieurs années, sans qu'une solution soit trouvée. A Souidania, Mahelma ou Rahmania, les habitants éprouvent toutes les peines du monde pour se déplacer d'un endroit à un autre et continuent de subir, à longueur d'année, les conséquences d'un manque de transport régulier et ponctuel. Dans certains endroits, les quelques bus mobilisés sont loin de suffire pour le transport des milliers d'usagers, contraints de parcourir des centaines de mètres à pied, ou d'opter, en ultime recours, pour les taxis clandestins. Dans d'autres localités, les habitants se résignent à attendre, durant de longs moments, le passage de bus assurant d'autres dessertes. Dans la municipalité de Mahelma, les habitants de la nouvelle ville de Sidi Abdellah recourent systématiquement aux bus de transport universitaire pour leurs déplacements vers le chef-lieu de la commune. Et pour cause, seulement deux bus, plutôt destinés au transport scolaire, sont disponibles, alors que la population se compte par milliers depersonnes. A partir de 17 heures, les retardataires sont obligés de louer des taxis clandestins, moyennant un prix 10 fois plus élevé que le tarif normal. «Au lieu de payer 10 DA, dans la soirée, pour aller de Mahelma à Sidi Abdellah le trajet revient à 100 DA, voire plus», se plaint un père de famille. Dans la commune de Rahmania, le transport des voyageurs est presque inexistant. Les habitants comptent sur les bus de transport des voyageurs assurant la ligne Mahelma-Douéra. Une situation qu'ils subissent depuis des lustres et qui risque de perdurer encore davantage. Le P/APC, Meddas Boualem, nous a déjà déclaré avoir saisi le directeur des transports de la capitale, ce dernier ayant déjà affecté deux lignes à cette commune. «J'ai mobilisé un bus et je suis en quête d'un autre pour renforcer la ligne», nous a fait savoir l'intéressé, mais sans trop convaincre les citoyens qui demandent la mise à leur disposition de plusieurs bus afin d'en finir avec ce problème. La situation n'est pas meilleure à Souidania. Les habitants, a-t-on constaté, ont fini par avoir l'habitude de patienter durant des dizaines de minutes dans des arrêts, souvent mal aménagés. Et pour cause, ce sont les bus assurant les lignes de Douéra et Chéraga qu'ils prennent pour vaquer à leurs occupations.» Le maire, Mouhoub Djoudi, indique que «la situation s'est beaucoup améliorée par rapport aux années précédentes» et souligne avoir saisi, à son tour, le directeur des transports pour l'octroi de lignes supplémentaires. En attendant, les citoyens doivent prendre leur mal en patience. Aussi, il faut signaler que la ligne Alger-Zéralda a besoin d'être renforcée en bus, afin de permettre aux usagers de se faire transporter sans heurts ni bousculades, notamment en fin de journée. Plusieurs usagers ont d'ailleurs exprimé la nécessité de mobiliser des bus pour assurer un service de permanence. «A partir de 18 heures, les bus désertent la station urbaine de Tafourah et abandonnent sur place les retardataires», regrette un habitant. Plusieurs usagers interrogés ont ouvertement critiqué l'absence de réaction de la part des autorités concernées, pourtant, dira l'un d ‘entre eux, «c'est un problème chronique».