Programmé pour la soirée du dimanche 19 juillet 2009 au théâtre de Verdure, le chanteur franco-algérien Faudel a été le premier à être surpris, pour l'avoir explicitement exprimé sur scène, d'avoir été invité par le Panaf' pour venir se produire à Oran. « Cela a été une véritable surprise pour moi d'avoir été invité pour venir chanter ici face au public d'Oran et j'avoue que j'avais eu peur au début », a déclaré l'artiste après s'être mis dans le bain avec une première chanson : Samra et avoir enchaîné avec Chaba, tellement nebghik. Il était déjà plus de 23 heures, le Théâtre de Verdure était bondé d'un public qui n'attendait plus que le déclic. Ce sera chose faite avec El Baydha mon amour, une reprise d'un des innombrables succès de Cheb Hasni, la vraie star locale de son époque, incontournable jusqu'à aujourd'hui et dont les titres, près de 15 ans après sa mort, font toujours recette. Les fans connaissent les paroles par cœur et leur voix a fini par submerger celle de l'orchestre. Cette chanson sera incluse dans le prochain album de Faudel qui s'est promis, comme pensant à haute voix, de ne plus jamais chanter autre chose que le raï. En réalité la version originale est irremplaçable pour le simple fait que, hormis la qualité vocale de Hasni, nettement meilleure, la tendance festive de Faudel ne cadre pas très bien avec l'atmosphère particulière qui caractérise le répertoire de l'enfant de « Gambetta ». Il enchaînera avec Bladi hiya el djazayer, une reprise de Mami qui a lui-même emprunté la mélodie à l'un des classiques algérois intitulé chahlat laâyani par ailleurs chanté par Chaou Abdelkader qui s'est produit sur la même scène au début du Panaf'. L'ambiance est montée d'un cran avant d'exploser avec Abdelkader ya boualem, un titre largement repris par d'autres chanteurs de rai mais surtout rendu plus célèbre par l'interprétation à trois (Khaled, Rachid Taha et Faudel). Ne voulant sans doute pas faire tomber le baromètre de l'ambiance, il alignera successivement les titres phares de Khaled (Didi, Aïcha, Shab el baroud) en passant par le tube de Taha puisé dans l'œuvre de Dahmane el Harrachi. En fin de compte Faudel n'était présent que par son image.