Oubliée des autorités, cette cité d'habitation occupée par des citoyens de la classe moyenne, dont la majorité sont des enseignants, est livrée à l'abandon. Pourtant, le plan fait au démarrage du projet en l'an 2000, dans le cadre du programme d'urgence parrainé par la CNL (Caisse nationale du logement), donnait un avant-goût d'une cité résidentielle répondant à toutes les normes de construction d'usage. A l'époque, il n'était pas question de payer pour les bénéficiaires. Mais, la suite était tout autre. Les bénéficiaires ont été appelés à verser une somme de 20 millions de centimes. Cependant, le problème n'est pas là. Les occupants des lieux n'y voient pas l'inconvénient, mais trouvent absurde que les actes de propriété ne soient pas établis. Balancés de service en service (mairie, agence foncière, CNL) ces citoyens ne savent plus à qui s'adresser pour régulariser leur situation. Pis encore, et vu l'abandon par la commune des travaux d'aménagement des ruelles et des espaces communs, les extensions anarchiques se sont succédé au désordre pour imprimer l'aspect de faubourg à cette cité. Pour M. Drafli «notre cité étouffe, et notre quête de redorer son blason demeure insatisfaite». Le même avis est partagé par M. Hadiouche, lui aussi habitant de cette cité qui parle de «flagrant laisser-aller des autorités, qui–tout en feignant d'ignorer la nature du projet–font de la fuite en avant leur moyen de répondre à notre doléance». Ces citoyens demandent aux responsables compétents d'assumer leurs responsabilités, et interpellent le wali pour intervenir en leur faveur. Car, selon eux, «l'absence des pouvoirs publics ne fera qu'empirer la situation dans ce quartier oublié».