La série d'examens que les candidats au permis de conduire doivent effectuer ne se fait plus sans un très grand risque pour leur vie ainsi que celle de leurs moniteurs, dans la ville de Bordj Menaïel. La raison est toute simple : les moniteurs se trouvent, depuis plus d'une année, toujours dans l'obligation de contourner un village, dit village Omar, pour entrer à la cité des Chalets en empruntant un sens interdit pour rejoindre le circuit d'examens. Le comble pour des moniteurs qui apprennent le code de la route aux candidats. Ce sens interdit n'est autre que celui de l'entrée ouest de Bordj Menaïel qui, auparavant était une route à sens unique en raison du danger qu'elle constitue du fait de l'excès de vitesse des automobilistes qui la parcourent. La fermeture de la route qui longe la caserne militaire des Chalets, sous prétexte sécuritaire, a contraint les auto-écoles d'emprunter cette dangereuse route à sens unique. Cet état de fait était à l'origine de plusieurs accidents dont étaient victimes plusieurs candidats. Les moniteurs d'auto-écoles venus de différentes communes voisines, à savoir Cap Djinet, Naciria, Chaâbet El Ameur, s'interrogent « sur les motifs ayant conduit à fermer ce passage pour leurs véhicules alors qu'il est tout le temps ouvert aux fourgons de transport. On a alerté les autorités concernées à plusieurs reprises sur les dangers que nous encourons avec nos candidats en empruntant cette route afin qu'ils nous autorisent à utiliser la route longeant la caserne mais en vain », déplore un moniteur, rencontré sur les lieux. En outre, l'espace réservé aux manœuvres, un lieu isolé, qui se trouve aux abords d'un profond et dangereux ravin, est complètement dégradé vu les nombreuses crevasses qui s'y trouvent. L'inexistence d'un moindre espace couvert ou ombragé fait que les candidats attendent leur tour sous une chaleur infernale durant des heures pour passer leur examen. « Nous avons été obligés, entre moniteurs, de cotiser pour payer des employés afin de pouvoir rendre plus au moins pratique une petite partie du terrain », déclare Mourad, un jeune moniteur. Avant de s'interroger : « Comment voulez-vous que les candidats apprennent à devenir de bons conducteurs dans de telles conditions, et surtout lorsque l'on sait que la prévention routière commence, en premier lieu, par l'aménagement des terrains d'apprentissage. »