Les employés de l'Entreprise publique de transport urbain et suburbain de la wilaya de Mila ont observé, hier, une grève à l'intérieur de l'établissement pour dénoncer les dépassements et faire valoir des revendications à caractère socioprofessionnel. En tête de la plateforme de revendications on retrouve «l'abus d'autorité du directeur de l'établissement». Les pourfendeurs s'insurgent, en effet, contre ce qu'ils appellent «les abus du directeur», qui se seraient répercutés négativement sur le bon fonctionnement de l'entreprise. Certains membres de la branche syndicale de cette entité étatique affirment, de leur côté, que la cause principale qui a poussé les travailleurs au débrayage reste la révision de la convention collective. Ces grévistes précisent que la convention collective de l'entreprise «n'a pas été renouvelée, alors qu'elle a expiré depuis plus d'une année». Les violations répétitives des règlements de l'entreprise ont été également soulevées. Nos interlocuteurs affirment que certains employés de l'établissement font l'objet de pressions et même d'actes d'arnaque de la part de certains responsables. Par ailleurs, ils appellent la direction de l'entreprise à procéder, dans les plus brefs délais, à la restauration du parc, dont les bâtiments tombent en ruine, selon leurs allégations. Dans ce sens, les grévistes s'interrogent sur le retard mis pour lancer les travaux de restauration des structures du parc, alors que l'enveloppe dégagée à cet effet, à savoir 9,5 milliards, dont 2,5 milliards ont été attribués par la wilaya à l'entreprise, est disponible. Des appels au dialogue avec le partenaire social ont été également lancés à l'adresse de la direction de l'entreprise, qui «ignore totalement la branche syndicale et refuse de traiter avec elle», selon les grévistes.