Ce sera la première injection d'un projet d'envergure dans cette région de la Mléta, une des plus déshéritées de la wilaya, elle qui vit presque à l'écart de celle-ci, excentrée à l'est. D'ailleurs, sa population laborieuse employée dans les secteurs autres que l'agriculture travaille pour l'essentiel à Oran, toute proche. C'est précisément son voisinage avec la capitale régionale de l'ouest, une vingtaine de km à peine, et la proximité de son port, son aéroport, l'autoroute Est-Ouest ainsi que la disponibilité de l'énergie (le gazoduc y passe) qui font de l'emplacement de la future zone industrielle un choix stratégique. Ainsi, c'est un avenir meilleur qui se dessine pour Khedaïda, Arbal, Khemis, Rhaïlia, Meftah, Chaïba, Kedadra et Kouasmia, ces villages et hameaux de Tamzoura, l'ex-Saint Maur. A la direction de la PME, on apprend que les 200ha de la superficie de la future zone sont extensibles à 400 et qu'ils ont été pris sur des terres rendues stériles par la mitoyenneté de la Sebkha d'Oran. L'étude de réalisation est en cours de finalisation. Quant à l'orientation de l'investissement, les autorités le veulent en rapport avec les potentialités de la région, principalement l'agriculture. A la direction de la PME, on projette l'érection d'un pôle agro-alimentaire, avec des industries sèches, peu consommatrice d'eau, la ressource hydrique étant réduite en cette région. Dans cette perspective, il est question de favoriser le développement de l'oléiculture et de créer un bassin oléicole. Par ailleurs, les terres aux alentours étant des espaces fragiles, toute industrie polluante en sera exclue. A cet égard, un investisseur s'est présenté avec à la clé 400 emplois et un projet de fabrique de sacs biodégradables. En outre, on projette d'encourager le développement du froid par l'érection d'une plateforme logistique pour le stockage, la distribution et la régulation des fruits et légumes pour toute la région. Cependant, il est une ombre qui assombrit ce tableau, sachant que les 13 zones industrielles et d'activités de la wilaya n'ont vu, depuis 1994, année de création du CALPI, la réalisation que de 33 projets sur les 205 agréés, soit seulement 1000 emplois sur les 7384 attendus. Selon une enquête de direction de la PME, le principal obstacle à l'investissement réside dans une imposition jugée excessive à travers la wilaya de Témouchent, ce qui fait que nombre d'entreprises qui y activent se donnent pour adresse fiscale les wilayas environnantes où le fisc ne met pas la pression sur les opérateurs économiques.