A l'heure où des centaines de milliers de logements sont inscrits dans le cadre d'un plan de réalisation contenu dans le programme du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, l'agence de Blida de l'EPE ERCA-Bâtiment et ouvrages spécialisés (BATOS) risque sous peu de mettre la clé sous le paillasson par la faute de pratiques insidieuses consistant à refuser des marchés, à nommer des responsables illettrés, à désigner des intérimaires qui exécutent les ordres venus de la tutelle puis, dès la montée de la fièvre au niveau de la base, muter l'ordonnateur des basses œuvres à la direction centrale afin de le sauver de la vindicte. Des travailleurs sans salaire depuis quatre mois par la faute d'une mauvaise gestion caractérisée et reconnue à travers des documents relatifs aux chantiers des 30 logements de Birtouta, 55 logements de Blida ou les 350 logements de Birkhadem. 8,2 milliards de centimes d'actifs seront versés à l'EPE SPA BATOS d'Oued Smar par un ex-directeur pour une unité possédant l'autonomie financière sans passer par le paiement des créances et le soulagement de facto des dettes engagées. Des correspondances seront envoyées à toutes les autorités, mais des complicités tacites veulent que cette unité ferme. Les actes pouvant être qualifiés de « criminels » ont eu lieu avec des pratiques insidieuses émanant de responsables à l'abri du besoin, mais mettant en péril l'équilibre familial de dizaines d'employés ont eu lieu. Des cas ont été cités telle la présence en milliers de tonnes de béton refroidi employé dans le coulage des dalles et qui sera détruit sous l'ordre des services de contrôle ; pratique à multiplier plusieurs fois et c'est à l'unité de détruire puis de reconstruire à ses frais. Unités non solvables pour certains, compétitives pour d'autres qui ne demandent qu'à disposer de moyens afin de démontrer leur savoir-faire : c'est l'équation actuelle qui veut que le secteur du bâtiment ne doit pas perpétuer des unités étatiques. Parmi les pratiques non avouées, c'est le prix du mètre carré administré par l'Etat, ferme et non révisable, mais inférieur d'un tiers par rapport à celui alloué aux Chinois et autres Egyptiens. Comment l'entreprise mère a-t-elle pu désigner des gestionnaires qui ont, dans un temps record, mis en grande difficulté financière une unité qui disposait d'un personnel qualifié, de potentialités pouvant la rendre performante, concurrente même ? Un plan machiavélique semble tracé pour faire disparaître jusqu'à la trace même du secteur étatique au moment de la relance économique : cela semble voulu et aller contre pourrait faire partie des combats à la Don Quichotte.