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Une vie d'ascète, un parcours buriné
Publié dans El Watan le 12 - 07 - 2011

Salah, une carrière burinée» est le nom générique de l'exposition de 150 œuvres accrochées sur les cimaises de la galerie de bronze du musée national des Beaux-Arts.
Une rétrospective de tableaux qui invitent le spectateur à parcourir un itinéraire de plus de 40 ans, au cours duquel Salah Hioun a forgé sa personnalité de plasticien. Les œuvres convient le regard à défiler des compositions qui mettent en valeur un langage graphique que conjugue une expression de couleurs et de formes révélant la singularité de l'enfant de Collo, élève de Mesli et Issiakhem. Utilisant la technique du collage, de la gravure en creux (pointe sèche, matière noire, burin, plomb gravé, gaufrage sur papier) et la gravure en à-plat (sérigraphie et lithographie), l'artiste tient à réapproprier le patrimoine ancestral, pour le projeter à la postérité. Ses tableaux nous transportent dans le dédale de la peinture expressionniste, discrète et non moins chargée de mystères et de mystique.
Se démarquant de l'image d'Epinal, les œuvres qui meublent l'espace nous édifient sur sa quête insatiable de la matière qui lui permet de se transcender. «Je suis tout le temps préoccupé par des procédés nouveaux et en communion avec de nouvelles textures susceptibles de m'ouvrir des perspectives plurielles», dira l'artiste, à l'écart des modes et écoles de son temps, sinon la recherche de nouvelles techniques mixtes. «En travaillant, on affine nos connaissances, on emmagasine une nouvelle façon d'appréhender les choses de la vie avant de se remettre à chaque fois en question», renchérit-il. Une manière aussi de révéler que chaque tableau est une aventure pour une autre esquisse. Avec une raideur solennelle, la silhouette humaine est omniprésente dans nombre de ses tableaux. Les visages délibérément éculés de la femme et de l'homme plongent dans une vision spectrale. Ils sont balayés par une aura monacale, au même titre que d'autres réalisations, dont le trait sobre et la forme moirée confèrent une atmosphère hiératique que rehaussent les tons pastel. Dona Antica, la Veuve, Totem, Déesse africaine, Emergence, Détresse, le Nord et le Sud, Derviche tourneur, Les Messagers de la paix, Entre terre et mer et d'autres oeuvres «sans titre» sont autant de peintures en bichromie ou «multichromie», dont la charge métaphorique invite à une halte.
Les gravures, monotypes, monogravures, lithographies déclinent des formes labyrinthiques ou les strates d'un temps difficilement saisissable, sinon la fibre profonde puisée du substrat de l'africanité que l'artiste revendique à l'envi, à l'instar de l'œuvre dédiée au Panaf 2009, manifestation à laquelle les organisateurs n'avaient pas jugé bon de le convier à y participer. Dans une autre aile de la galerie, on y décèle dans son travail quelque symbolique de dévotion, à travers ses œuvres Méditation, l'Eventail du Zéphyr et Autel de l'aurore, dont la technique du plomb gravé déroule un récit pictural labyrinthique qu'il tient à ranger dans «l'entre-deux-mondes».
Il utilise, par ailleurs, le procédé du collage, engonce ses réalisations du non figuratif dans une matière pénétrée du triptyque : sobriété, originalité et sagesse. En clair, l'artiste Hioun, dont la vigueur de la touche se veut au service de l'intensité expressive, se résume dans cette symbiose de formes nourries aux sources de la mémoire et pétries dans le moule de la créativité. En somme, une collection d'art plastique qui vaut le détour au musée.


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