Dans un communiqué rendu public hier, AHD 54 estime que «les textes adoptés ne garantissent en rien la transparence des scrutins à venir et ne constituent nullement cette avancée démocratique à laquelle aspire le peuple». Le parti AHD 54 met en relief des «insuffisances». «Dans le nouveau projet de loi relatif au régime électoral, il n'a pas été fait mention du financement des campagnes électorales des partis politiques et des candidats indépendants aux différentes élections des assemblées communales, de wilaya, nationales et présidentielle», est-il noté dans le communiqué signé par Fawzi Rebaïne. Ce dernier donne pour exemple le financement de la dernière campagne présidentielle durant laquelle «le président-candidat s'est servi dans les caisses de l'Etat sans qu'il soit inquiété par aucun organisme de contrôle. Pourtant, l'article 185 de la loi organique, relative au régime électoral, prévoyait trois modes principaux et légitimes de financement des campagnes. Des plafonds de dépenses ont été fixés pour l'élection présidentielle, soit 15 millions de dinars pour le premier tour et 20 millions pour le second tour». Dans le sillage des réformes politiques, AHD 54 «estime que la mise en place d'une nouvelle commission composée de magistrats désignés par le chef de l'Etat pour superviser le scrutin, au niveau central et des wilayas, reste un parti pris flagrant du pouvoir sur les élections». Selon M. Rebaïne, «cette commission de juges ne peut être une parcelle juridique légale que si ses membres sont désignés par leurs pairs, à savoir le Conseil supérieur de la magistrature». En outre, il pense que «les commissions ne seront efficaces qu'avec des observateurs internationaux non gouvernementaux». Toutefois, «AHD 54 approuve la démission de tout membre de gouvernement se présentant aux urnes». Fawzi Rebaïne propose parallèlement que le renoncement du poste ministériel doit s'accompagner «de l'obligation d'une déclaration des biens avant lesdites élections». Sur un autre point, AHD 54 désapprouve «l'interdiction pour un candidat sur une liste électorale de rejoindre une autre formation politique une fois élu». Enfin, il considère que «la politique de quota pour les femmes est un leurre car cela ne sera jamais une véritable solution».