La journée de mobilisation observée hier dans le secteur de l'éducation nationale à Béjaïa a été « réussie », selon son initiateur, le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (SETE), avec une grève largement suivie dans les trois paliers de l'enseignement à travers toute la wilaya. Près d'un instituteur sur deux était en grève hier, selon une source de la direction de l'éducation, deux sur trois pour le syndicat SETE qui avait appelé à une journée de mobilisation avec un sit-in le même jour devant le siège de la direction de l'éducation. « Quelque 55% des travailleurs de l'éducation ont suspendu le travail », selon une source de la direction de l'éducation, le SETE annonçant pour sa part « pratiquement 90% dans le secondaire, 70% dans le moyen et 30% dans le primaire ». « C'est une bonne mobilisation », se félicite Abdelaziz Hamlaoui, secrétaire général de l'union de wilaya du SETE à Béjaïa. Le SETE, deuxième force syndicale de l'éducation à Béjaïa, dénonce notamment « les retards répétitifs dans le paiement des salaires et la vacance récurrente des postes ». « Le plan de gestion tarde à être signé. Cela bloque une centaine de postes budgétaires », peste M. Hamlaoui qui réclame dans la foulée « un règlement immédiat du dossier du régime indemnitaire ». Le SETE qui veut une amélioration des conditions de travail proteste contre la réforme du statut des enseignants et menace de se remettre en grève dans les mois prochains si ses revendications ne sont pas satisfaites. Ce syndicat appelle, par ailleurs, le ministère de l'Education nationale à faire de la matinée du vendredi une journée de travail ordinaire.