L'une des plus anciennes communes d'Algérie, riche en terres agricoles fertiles, en l'occurrence la commune de Djendel, située au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, peine à amorcer son développement. Cette commune qui compte plus de 20 000 habitants est confrontée depuis longtemps à un déficit flagrant en commodités de base, notamment l'accès à l'eau potable, comme en témoignent les habitants. Une situation que confirme Abdelkader Mekki Belhadj, adjoint au maire, qui dresse un tableau plutôt sombre en affirmant que la population de toute la daïra, c'est-à-dire plus de 32 000 habitants, souffre du manque d'eau et de la distribution chaotique de ce précieux liquide. Actuellement, affirme notre interlocuteur, « trois forages dont l'un est défectueux, assurent l'alimentation en eau potable pour la population de Djendel, alors qu'il en faudrait deux de plus pour arriver à satisfaire une demande de plus en plus grandissante ». Selon lui, le débit au niveau de l'un des forages en question est de l'ordre de 10l/sec., alors que les normes sont de 35 l/sec. Sur un autre plan, la population de Djendel se plaint de la dégradation de son cadre de vie, en raison notamment de l'état de la voirie au centre de l'agglomération, offrant une image peu reluisante de la ville. A ce propos, le même responsable nous fera savoir qu'il faudra attendre la fin des travaux d'installation du réseau du gaz de ville pour pouvoir bénéficier ensuite de projets pour l'aménagement des rues. A bonne enseigne, la mise en service du réseau de gaz naturel dans cette localité est prévue pour le mois prochain, selon les services concernés. Pour l'heure, a encore ajouté l'adjoint au maire, des travaux de réfection des bordures des trottoirs ainsi que l'éclairage public sont pris en charge par la municipalité, notamment à l'entrée de la commune. Autre préoccupation d'une frange importante des citoyens de Djendel, l'accès au logement qui demeure difficile vu le quota réservé à la commune, jugé dérisoire par les habitants. En effet, le nombre de logements sociaux programmés à ce jour n'excède guère les 150 alors que les demandes déposées auprès de la daïra dépassent les 1500. S'agissant des perspectives d'accès à des emplois stables pour les jeunes de Djendel, elles sont plutôt faibles, voire presque inexistantes, puisque l'on ne signale aucune implantation du moindre projet d'investissement sur le territoire de cette commune. De plus, la plupart des chefs de familles se plaignent de la faiblesse de leur pouvoir d'achat en étant de simples journaliers qui occupent des emplois saisonniers et faiblement rémunérés, selon leurs dires. La commune de Djendel jouit pourtant d'un potentiel agricole important et d'un climat exceptionnel, qui faisait sa réputation durant la période coloniale, en raison notamment de son vignoble. Au vu des potentialités que recèle cette commune pour amorcer son développement, les habitants ne désespèrent pas de la voir devenir un jour une petite ville où il ferait bon vivre.