Les commerçants sont les premiers à bénéficier de cette tradition. Sur la rue Hassiba Benbouali, un commerçant de dattes affirme avoir augmenté ses prix de 30% pendant le Ramadhan.Et il n'est pas le seul à faire grimper le coût de la marchandise. «Les producteurs nous vendent leurs dattes à des prix de 15 à 20% plus élevés que d'habitude», fait-il remarquer. Ce détaillant affirme par ailleurs que son chiffre d'affaires augmente aussi de 15 à 20% pendant le mois sacré. Un autre commerçant de la même rue dit vendre en moyenne 70 kilos de dattes par jour pendant le Ramadhan. A 500 dinars le kilo, il peut vendre pour 35 000 dinars de dattes en une seule journée. Il mentionne toutefois que ses ventes étaient meilleures lors du Ramadhan précédent. «Peut-être parce que les gens ont été touchés par la crise économique cette année», essaye-t-il d'expliquer. D'ailleurs, selon ce marchand, les dattes achetées par le client ne sont pas consommées par ce dernier. «80% des dattes achetées sont par la suite offertes, parce que les familles algériennes de classe moyenne ne peuvent pas se permettre de payer 500 dinars le kilo de dattes», précise-t-il. Mais quelles soient vendues à l'unité, en régime ou en boîte, une seule variété de dattes est en vente chez les commerçants : la Deglet Nour. En provenance de Biskra ou de Tolga, «c'est celle qui a le meilleur goût et qui est la plus populaire, alors on ne vend que celle-là», s'exclame un vendeur.