Tous ceux qui passent par l'axe de Draâ El Mizan constatent en effet les longues files quotidiennes de bus, de fourgons et de taxis de transport cherchant désespérément une place pour stationner. Cette situation contraint les automobilistes à carrément squatter les trottoirs pour garer leurs voitures, en provoquant une anarchie indescriptible. Cet état de fait s'aggrave encore plus les jeudis et les dimanches par des bouchons interminables. Chaque jour, nous dira un habitant de Boufhima, une localité située à 5 km de la ville de Draâ El Mizan, «nous vivons au rythme des encombrements asphyxiants, et je suis dans l'obligation de passer tous les matins par la ville. A croire qu'il n'existe pas d'urbanistes pour penser un plan de circulation à même de diminuer un tant soit peu de cette anarchie sans pareille». Dans le même contexte, les voyageurs à destination de Tizi-Ouzou ne savent pas où se mettre pour attendre leur bus, car, à Draâ El Mizan, il n'existe pas de lieu ou, encore moins, de station fixes pour les transporteurs et les voyageurs. «Je ne sais même pas où attendre le bus de ma destination, tant les transporteurs marquent des arrêts n'importe où, souvent là où cela leur convient. Il existait une station fixe pour les bus devant la mosquée de la ville, mais certaines gens fréquentant ce lieu de culte affichent leur hostilité».