La marche, qui s'est ébranlée depuis la cité universitaire Hasnaoua, a eu lieu sans incident. Dans leur plateforme de revendications, les étudiants demandent «l'ouverture d'un commissariat de police à Tamda et la sécurisation du trajet de plusieurs centaines de mètres entre le Campus et les résidences». En matière de transport et de la santé, ils réclament «le renforcement en bus urbains et suburbains de la flotte assurant les rotations entre Tamda et les différentes destinations, ainsi que la dotation du campus et des résidences en ambulances fiables, en plus d'un service permanent au niveau des infirmeries» de ce pôle universitaire. Lors de la manifestation, les étudiants ont crié : « Y en a marre de résider dans une université en chantier ! Halte à l'insécurité à Tamda ! ». Arrivés en face du portail ouest du siège de la wilaya, les étudiants ont observé un rassemblement. Ils poursuivront leur trajet jusqu'au portail principal de la wilaya où les marcheurs ont repris les mêmes cris de détresse devant l'insécurité quotidienne au niveau de leur campus. «Ce matin même (mardi, ndlr), un étudiant a failli être agressé au couteau à sa sortie d'une résidence pour se rendre au campus, par des voyous rodant nuit et jour dans les alentours. La menace pèse encore plus sur les filles, et y compris à l'intérieur du campus», dira un étudiant qui a eu déjà l'expérience avec ce genre d'agression à sa première année dans cette université. Devant l'entrée principale du siège de la wilaya, des individus ont tenté de perturber les marcheurs, avant d'être maîtrisés par des éléments des services de sécurité, nombreux à suivre et sécuriser la marche. Auparavant, les étudiants ont remis à la presse une lettre ouverte destinée aux autorités concernées, une déclaration et une plateforme de revendications. Dans ces documents, ils dénoncent l'abandon à son sort de ce pôle universitaire abritant des milliers d'étudiants.