En visite en Algérie depuis vendredi dernier à l'invitation des responsables du MSP pour prendre part au colloque sur Mahfoud Nahnah qui s'est déroulé vendredi dernier à Alger, Rached Ghannouchi pense que l'actuel président du MSP «est capable d'assumer le poste de président de la République en Algérie». «Il (Abderrezak Makri) est qualifié pour cette mission», répond-il à une question de savoir s'il soutiendra la candidature du nouveau leader du MSP à la présidentielle de 2014. Intervenant lors d'une conférence de presse animée, hier à Alger, le n°1 d'Ennahdha tente cependant de nuancer. «Les élections algériennes ne me concernent pas directement. C'est aux Algériens de choisir le Président qu'ils veulent», précise-t-il. Rached Ghannouchi a tenté, par la même occasion, de tranquilliser une partie de l'opinion tunisienne à propos de l'application de la charia dans le pays. Selon lui, Ennahdha «veut construire un Etat civil». «La législation du pays sera faite par des représentants du peuple qui ne peuvent pas produire des textes de loi contraires à l'islam», soutient-il. Ennahdha, rappelons-le, vient de renoncer à son exigence d'appliquer la charia comme source de la future législation tunisienne.