Dans un communiqué publié par l'agence de presse en ligne Nouakchott information (ANI), le groupe affirme que l'opération à la prison de Niamey a été conduite par ses soins et a permis de «libérer trente djihadistes». «Les combattants ont attaqué les gardiens de la prison dont ils ont maîtrisé les armes, avant de mettre la main sur le magasin d'armement» de l'établissement «et entreprendre de sécuriser la sortie des prisonniers», affirme le texte, en précisant que les prisonniers libérés étaient de nationalités soudanaise, nigérienne, nigeriane et malienne. Longtemps donné pour mort par le Tchad, Belmokhtar est l'ancien chef d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI). Selon le gouvernement nigérien, une vingtaine de détenus, dont plusieurs «terroristes», se sont évadés lors de ces troubles, parmi lesquels un Malien dénommé Chedani, de son vrai nom Cheïbane Ould Hama, condamné pour plusieurs assassinats, dont ceux de quatre Saoudiens en 2009 et d'un Américain en 2000. Ces évasions avaient eu lieu peu après un double attentat-suicide, le 23 mai dans le nord du Niger, contre le grand camp militaire d'Agadez, la principale ville du Nord, et un site d'uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit, à plus de 200 km au nord d'Agadez. Dans le communiqué publié lundi par l'ANI, le groupe des Signataires par le sang, qui avait déjà revendiqué ces deux attentats, affirme que «116 militaires nigériens, dont un grand nombre d'officiers ainsi que leur instructeur français, ont été abattus à Agadez». Selon le gouvernement nigérien, les deux attentats avaient fait plus de vingt morts, essentiellement des militaires nigériens.